Le Code de l’action sociale et des familles

Textes législatifs – Chapitre 5 : Adoption

  • Section 1 : Adoption des pupilles de l’État : articles L. 225-1 à L. 225-10
  • Section 2 : Organismes autorisés et habilités pour l’adoption : articles L. 225-11 à L. 225-14-2
  • Section 3 : L’agence française de l’adoption : articles L. 225-15 et L. 225-16
  • Section 4 : Adoption internationale : articles L. 225-17 à L. 225-20

Section 1 : Adoption des pupilles de l’État : articles L. 225-1 à L. 225-10


Article L225-1 (Loi du 14 mars 2016)

Les enfants admis en qualité de pupilles de l’Etat en application des articles L224-4 et L. 224-8 doivent faire l’objet, dans les meilleurs délais, d’un projet de vie, défini par le tuteur avec l’accord du Conseil de famille, qui peut être une adoption, si tel est l’intérêt de l’enfant. Ce projet de vie s’articule avec le projet pour l’enfant mentionné par l’article L. 223-1-1.

La définition du projet d’adoption, simple ou plénière suivant les circonstances particulières à la situation de l’enfant ainsi que le choix des adoptants éventuels sont assurés par le tuteur, avec l’accord du conseil de famille ; le mineur capable de discernement est préalablement entendu par le tuteur ou son représentant et par le conseil de famille ou l’un de ses membres désignés par lui à cet effet.

Lorsque le projet de vie est celui d’une adoption, la définition du projet d’adoption, simple ou plénière suivant les circonstances particulières à la situation de l’enfant, ainsi que le choix des adoptants éventuels sont assurés par le tuteur, avec l’accord du Conseil de famille ; le mineur capable de discernement est préalablement entendu par le tuteur ou son représentnt et par le Conseil de famille ou l’un de ses membres désignés par lui à cet effet.


Article L225-2

Les pupilles de l’Etat peuvent être adoptés soit par les personnes à qui le service de l’aide sociale à l’enfance les a confiés pour en assurer la garde lorsque les liens affectifs qui se sont établis entre eux justifient cette mesure, soit par des personnes agréées à cet effet, soit, si tel est l’intérêt desdits pupilles, par des personnes dont l’aptitude à les accueillir a été régulièrement constatée dans un Etat autre que la France, en cas d’accord international engageant à cette fin ledit Etat.

L’agrément est accordé pour cinq ans, dans un délai de neuf mois, par le président du conseil départemental après avis d’une commission dont la composition est fixée par voie réglementaire. Le délai court à compter de la date à laquelle la personne confirme sa demande d’agrément dans les conditions fixées par voie réglementaire. L’agrément est délivré par un arrêté dont la forme et le contenu sont définis par décret.

L’agrément est délivré pour l’accueil d’un ou de plusieurs enfants simultanément. Une notice, dont la forme et le contenu sont définis par décret, décrivant le projet d’adoption des personnes agréées est jointe à l’agrément. Cette notice peut être révisée par le président du conseil départemental sur demande du candidat à l’adoption.

L’agrément est caduc à compter de l’arrivée au foyer d’au moins un enfant français ou étranger, ou de plusieurs simultanément.


Article L225-3

Les personnes qui demandent l’agrément bénéficient des dispositions de l’article 223-1.

Les conseils généraux proposent aux candidats des réunions d’information pendant la période d’agrément.

Elles peuvent demander que tout ou partie des investigations effectuées pour l’instruction du dossier soient accomplies une seconde fois et par d’autres personnes que celles auxquelles elles avaient été confiées initialement. Elles sont informées du déroulement de ladite instruction et peuvent prendre connaissance de tout document figurant dans leur dossier dans les conditions fixées aux articles 3 et 4 de la L. n° 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif, social et fiscal.


Article L225-4

Tout refus ou retrait d’agrément doit être motivé.


Article L225-5

Après un refus ou un retrait d’agrément, le délai à partir duquel une nouvelle demande peut être déposée est de trente mois.


Article L225-6

Lorsque les personnes agréées changent de département, leur agrément demeure valable sous réserve d’une déclaration préalable adressée au président du conseil départemental de leur nouveau département de résidence. Lorsque des personnes à qui un refus ou un retrait d’agrément a été notifié changent de département de résidence, ce refus ou retrait leur demeure opposable.


Article L225-7

Les décisions relatives à l’agrément mentionné à l’article L. 225-2 sont transmises sans délai par le président du conseil départemental au ministre chargé de la famille.


Article L225-8

Toute personne membre de la commission mentionnée au deuxième alinéa de l’article L. 225-2 a droit à des autorisations d’absence de la part de son employeur pour participer aux réunions de cette instance.

Si la personne mentionnée au premier alinéa est fonctionnaire ou assimilée, ce droit s’exerce conformément à l’article 59 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale et à l’article 45 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière. S’agissant des agents de la fonction publique de l’Etat, les modalités d’exercice de ce droit sont déterminées par les dispositions statutaires qui leur sont applicables.

Si la personne mentionnée au premier alinéa est salariée, ces autorisations ne peuvent être refusées que dans les conditions prévues aux deuxième et troisième alinéas de l’article L. 211-13. En outre, si elle assure la représentation d’une association affiliée à l’une des unions mentionnées à l’article L. 211-3, son employeur bénéficie des dispositions prévues au dernier alinéa de l’article L. 211-13. Si elle représente l’association mentionnée au premier alinéa de l’article L. 224-11, cette dernière rembourse à l’employeur le maintien de son salaire.


Article L225-9

Le département accorde une aide financière sous condition de ressources aux personnes adoptant un enfant dont le service de l’aide sociale à l’enfance leur avait confié la garde.


Article L225-10

Le Gouvernement présente au Parlement, tous les trois ans à compter du 1er janvier 1997, un rapport relatif à l’adoption indiquant notamment, par année et par département, le nombre d’agréments demandés, accordés, refusés ou retirés, le nombre de pupilles de l’Etat et le nombre d’adoptions et de placements en vue d’adoption les concernant.

Section 2 : Organismes autorisés et habilités pour l’adoption : articles L. 225-11 à L. 225-14-2


Article L225-11

Tout organisme, personne physique ou personne morale de droit privé, qui sert d’intermédiaire pour l’adoption ou le placement en vue d’adoption de mineurs de quinze ans, doit avoir obtenu une autorisation préalable d’exercer cette activité auprès du président du conseil départemental de chaque département dans lequel elle envisage de placer les mineurs concernés.

Toutefois, l’organisme autorisé dans un département au minimum peut servir d’intermédiaire pour l’adoption ou le placement en vue de l’adoption de mineurs de quinze ans dans d’autres départements, sous réserve d’adresser préalablement une déclaration de fonctionnement au président de chaque conseil départemental concerné. Le président du conseil départemental peut à tout moment interdire dans son département l’activité de l’organisme si celui-ci ne présente pas de garanties suffisantes pour assurer la protection des enfants, de leurs parents ou des futurs adoptants.


Article L225-12

Les organismes autorisés doivent obtenir une habilitation du ministre chargé des affaires étrangères pour exercer leur activité au profit de mineurs étrangers.


Article L225-13

Les décisions d’autorisation ou d’interdiction d’exercer prises au titre de l’article L. 225-11 sont transmises par le président du conseil départemental au ministre chargé de la famille et, le cas échéant, au ministre chargé des affaires étrangères.


Article L225-14

Les œuvres d’adoption sont réputées être titulaires des autorisations prévues au premier alinéa de l’article L. 225-11 dans tous les départements où elles étaient autorisées à exercer leur activité au 10 janvier 1986.


Article L. 225-14-1

Les organismes autorisés et habilités pour l’adoption communiquent les dossiers individuels qu’ils détiennent aux intéressés qui leur en font la demande dans les conditions prévues par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif, social et fiscal.


Article L. 225-14-2

Les dispositions de la loi n° 79-18 du 3 janvier 1979 relative aux archives s’appliquent aux archives des organismes autorisés et habilités pour l’adoption.

Lorsqu’un organisme autorisé et habilité pour l’adoption cesse ses activités, les dossiers des enfants qui lui ont été remis sont transmis au président du conseil départemental et conservés sous sa responsabilité.

Section 3 : Agence française pour l’adoption : articles L. 225-15 et L. 225-16


Article L225-15

Il est créé une Agence française de l’adoption qui a pour mission d’informer, de conseiller et de servir d’intermédiaire pour l’adoption de mineurs étrangers de quinze ans.

L’Etat, les départements et des personnes morales de droit privé constituent à cette fin un groupement d’intérêt public.

L’agence française de l’adoption est autorisée à intervenir comme intermédiaire pour l’adoption dans l’ensemble des départements.

Elle est habilitée à intervenir comme intermédiaire pour l’adoption dans les Etats parties à la Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale. A la demande du ministre chargé des affaires étrangères, après avis de l’Autorité Centrale pour l’adoption internationale, l’Agence française pour l’adoption suspend ou cesse son activité dans l’un de ces pays si les procédures d’adoption ne peuvent plus être menées dans les conditions définies dans la convention précitée, et la reprend le cas échéant, lorsque ces conditions peuvent de nouveau être respectées. Pour exercer son activité dans les autres pays d’origine des mineurs, elle doit obtenir l’habilitation du ministre chargé des affaires étrangères prévue à l’article L.225-12.

Pour l’exercice de ses activités dans les pays d’origine, elle s’appuie sur un réseau de correspondants.

Elle assure ses compétences dans le strict respect des principes d’égalité et de neutralité.

Sous réserve des dispositions de la présente section, ce groupement est régi par le chapitre II de la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d’amélioration de la qualité du droit.


Article L225-16

Dans chaque département, le président du conseil départemental désigne au sein de ses services au moins une personne chargée d’assurer les relations avec l’Agence française de l’adoption.

Outre les moyens mis à la disposition de l’agence par les personnes morales de droit privé qui en sont membres, l’Etat et les départements assurent sa prise en charge financière selon des modalités définies par voie réglementaire. Le personnel de l’agence est soumis au secret professionnel dans les conditions prévues aux articles 226-13 et 226-14 du code pénal.

Les dispositions des articles L. 225-14-1 et L. 225-14-2 sont applicables à l’agence.

Section 4 : Adoption internationale : articles L. 225-17 à L. 225-20


Article L225-17

Les personnes qui accueillent, en vue de son adoption, un enfant étranger doivent avoir obtenu l’agrément prévu aux articles L. 225-2 à L. 225-7.


Article L225-18

Le mineur placé en vue d’adoption ou adopté bénéficie d’un accompagnement par le service de l’aide sociale à l’enfance ou l’organisme mentionné à l’article L. 225-11 à compter de son arrivée au foyer de l’adoptant et jusqu’au prononcé de l’adoption plénière en France ou jusqu’à la transcription du jugement étranger. Cet accompagnement est prolongé si l’adoptant le demande, notamment s’il s’y est engagé envers l’Etat d’origine de l’enfant. Dans ce dernier cas, il s’effectue selon les modalités de calendrier déterminées au moment de l’engagement. “.


Article L225-19

Est puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 F le fait d’exercer l’activité d’intermédiaire pour l’adoption ou le placement en vue de l’adoption de mineurs de quinze ans sans avoir obtenu l’autorisation préalable prévue au premier alinéa de l’article L. 225-11 ou malgré une interdiction d’exercer. Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également la peine complémentaire d’interdiction, suivant les modalités de l’article 131-27 du code pénal, d’exercer l’activité professionnelle d’accueil, d’hébergement ou de placement de mineurs.


Article L225-20

Un décret en Conseil d’Etat fixe les modalités d’application du présent chapitre et notamment des articles L. 225-1 à L. 225-7.

Textes réglementaires – Chapitre 5 : Adoption

  • Section 1 : Adoption des pupilles de l’État : articles R. 225-1 à R. 225-11
  • Section 2 : Organismes autorisés et habilités pour l’adoption : articles R. 225-12 à R. 225-46
  • Section 3 : l‘agence française de l’adoption : articles R. 225-47 à R. 225-46

Section 1 : Adoption des pupilles de l’État : articles R. 225-1 à R. 225-11


Sous-section 1 : Dispositions relatives à l’agrément


Article R225-1

Toute personne qui sollicite l’agrément prévu aux articles L. 225-2 et L. 225-15 doit en faire la demande au président du conseil départemental de son département de résidence. Si elle ne réside pas en France, elle peut s’adresser au président du conseil départemental du département où elle résidait auparavant ou à celui d’un département dans lequel elle a conservé des attaches.


Article R225-2

Les personnes doivent être informées, dans un délai de deux mois après s’être adressées au président du conseil départemental :

  • Des dimensions psychologiques, éducatives et culturelles de l’adoption pour l’enfant et les parents adoptifs ;
  • De la procédure judiciaire de l’adoption et de la procédure administrative préalable fixée par la présente sous-section, et notamment des dispositions relatives :
    a) Au droit d’accès des intéressés à leur dossier ;
    b) Au fonctionnement de la commission d’agrément ;
    c) À la possibilité de demander que tout ou partie des investigations soit accompli une seconde fois conformément au deuxième alinéa de l’article L. 225-3.
  • Un document récapitulant ces informations doit être remis aux personnes ;
  • De l’effectif, de l’âge, de la situation au regard de l’adoption des pupilles de l’Etat du département ainsi que des conditions d’admission dans ce statut ;
  • Des principes régissant l’adoption internationale et résultant notamment de la convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale, des spécificités afférentes à l’adoption d’enfants étrangers et des institutions françaises compétentes en matière d’adoption internationale ;
  • Des conditions de fonctionnement de l’Agence française de l’adoption et des organismes autorisés et habilités pour servir d’intermédiaires pour l’adoption ou le placement en vue d’adoption d’enfants, et de la liste des organismes autorisés ou ayant régulièrement déposé une déclaration de fonctionnement dans le département ;
  • Du nombre de demandeurs et de personnes agréées dans le département ;
  • De l’existence et du type de renseignements contenus dans le fichier des décisions relatives à l’agrément mis en place par le ministre chargé de la famille.

Lors du premier entretien, il est remis aux intéressés un questionnaire établi selon un modèle type fixé par arrêté du ministre chargé de la famille.

Au reçu de ces informations, l’intéressé fait parvenir au président du conseil départemental la confirmation de sa demande par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Il peut y préciser ses souhaits, notamment en ce qui concerne le nombre et l’âge de pupilles de l’Etat ou d’enfants étrangers qu’il désire accueillir.


Article R225-3

Au moment de la confirmation de sa demande, l’intéressé doit communiquer au président du conseil départemental :

  • Une copie intégrale de son acte de naissance et, s’il a un ou des enfants, de son livret de famille ;
  • Un bulletin n° 3 de casier judiciaire ;
  • Un certificat médical datant de moins de trois mois, établi par un médecin figurant sur une liste établie par le président du conseil départemental attestant que son état de santé, ainsi que celui des personnes résidant à son foyer, ne présente pas de contre-indication à l’accueil d’enfants en vue d’adoption ;
  • Tout document attestant les ressources dont il dispose ;
  • Le questionnaire mentionné à l’article R. 225-2 dûment complété.


Article R225-4

Avant de délivrer l’agrément, le président du conseil départemental doit s’assurer que les conditions d’accueil offertes par le demandeur sur les plans familial, éducatif et psychologique correspondent aux besoins et à l’intérêt d’un enfant adopté.

A cet effet, il fait procéder, auprès du demandeur, à des investigations comportant notamment :

  • Une évaluation de la situation familiale, des capacités éducatives ainsi que des possibilités d’accueil en vue d’adoption d’un enfant pupille de l’Etat ou d’un enfant étranger ; cette évaluation est confiée à des assistants de service social, à des éducateurs spécialisés ou à des éducateurs de jeunes enfants, diplômés d’Etat ;
  • Une évaluation, confiée à des psychologues territoriaux aux mêmes professionnels relevant d’organismes publics ou privés habilités mentionnés au septième alinéa de l’article L. 221-1 ou ou à des médecins psychiatres, du contexte psychologique dans lequel est formé le projet d’adopter.
  • Les évaluations sociale et psychologique donnent lieu chacune à deux rencontres au moins entre le demandeur et le professionnel concerné. Pour l’évaluation sociale, une des rencontres au moins a lieu au domicile du demandeur.

Le demandeur est informé, au moins quinze jours avant la consultation prévue à l’article R. 225-5, qu’il peut prendre connaissance des documents établis à l’issue des investigations menées en application des alinéas précédents. Les erreurs matérielles figurant dans ces documents sont rectifiées de droit à sa demande écrite. Il peut, à l’occasion de cette consultation, faire connaître par écrit ses observations sur ces documents et préciser son projet d’adoption. Ces éléments sont portés à la connaissance de la commission.


Article R225-5

La décision est prise par le président du conseil départemental après consultation de la commission d’agrément prévue à l’article R. 225-9.

Le demandeur est informé de la possibilité d’être entendu par la commission sur sa propre demande et dans les conditions fixées au deuxième alinéa de l’article L. 223-1. Il peut également, dans les mêmes conditions, être entendu par la commission sur la demande d’au moins deux de ses membres.

La commission rend son avis hors la présence du demandeur et, le cas échéant, de la personne qui l’assiste.


Article D225-6

L’arrêté du président du conseil départemental délivrant l’agrément est établi selon le modèle figurant à l’annexe 2-6. La notice jointe à cet agrément est établie selon le modèle figurant à l’annexe 2-7.


Article R225-7

Toute personne titulaire de l’agrément doit confirmer au président du conseil départemental de son département de résidence, chaque année et pendant la durée de validité de l’agrément, qu’elle maintient son projet d’adoption, en précisant si elle souhaite accueillir un pupille de l’Etat en vue d’adoption.

Lors de la confirmation prévue au premier alinéa, l’intéressé transmet au président du conseil départemental une déclaration sur l’honneur indiquant si sa situation matrimoniale ou la composition de sa famille se sont modifiées et précisant le cas échéant quelles ont été les modifications.

Au plus tard au terme de la deuxième année de validité de l’agrément, le président du conseil départemental procède à un entretien avec la personne titulaire de l’agrément en vue de l’actualisation du dossier.

En cas de modification des conditions d’accueil constatées lors de la délivrance de l’agrément, notamment de la situation matrimoniale, ou en l’absence de déclaration sur l’honneur, le président du conseil départemental peut faire procéder à des investigations complémentaires sur les conditions d’accueil et, le cas échéant, retirer l’agrément. Lorsqu’il envisage de retirer l’agrément ou de le modifier, il saisit pour avis la commission prévue à l’article R. 225-9.


Article R225-8

La personne agréée qui change de département de résidence doit, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, déclarer son adresse au président du conseil départemental du département de sa nouvelle résidence au plus tard dans le délai de deux mois suivant son emménagement, en joignant une copie de la décision d’agrément.

Le président du conseil départemental du département où résidait antérieurement la personne agréée transmet au président du conseil départemental qui a reçu la déclaration prévue au premier alinéa, sur sa demande, le dossier de la personne concernée.


Sous-section 2 : Dispositions relatives à la commission d’agrément


Article R225-9

La commission d’agrément prévue par l’article L. 225-2 comprend :

  • Trois personnes appartenant au service qui remplit les missions d’aide sociale à l’enfance et ayant une compétence dans le domaine de l’adoption ou leurs suppléants désignés parmi les personnes répondant aux mêmes conditions ;
  • Deux membres du conseil de famille des pupilles de l’Etat du département : l’un nommé sur proposition de l’union départementale des associations familiales parmi les membres nommés au titre du 2° de l’article R. 224-3 ; l’autre assurant la représentation de l’association départementale d’entraide entre les pupilles et anciens pupilles de l’Etat ; ces membres peuvent être remplacés par leurs suppléants, désignés parmi les personnes répondant aux mêmes conditions ;
  • Une personnalité qualifiée dans le domaine de la protection sociale et sanitaire de l’enfance.

Les membres de la commission, dont le président et le vice-président, sont nommés pour six ans par le président du conseil départemental.

Le président du conseil départemental fixe le nombre et le ressort géographique des commissions d’agrément dans le département.


Article R225-10 

La commission se réunit valablement si la moitié des membres sont présents.

Elle émet un avis motivé. En cas de partage des voix, la voix du président est prépondérante et les avis minoritaires sont mentionnés au procès-verbal.

Le président du conseil départemental fixe le règlement intérieur.


Article R225-11

Les membres titulaires et suppléants de la commission d’agrément sont tenus au secret professionnel sous les peines et dans les conditions prévues par les articles 226-13 et 226-14 du code pénal.

Ils ne participent pas aux délibérations concernant la demande de personnes à l’égard desquelles ils ont un lien personnel.


Code général des impôts :


Article 786 :

Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit, il n’est pas tenu compte du lien de parenté résultant de l’adoption simple.

Cette disposition n’est pas applicable aux transmissions entrant dans les prévisions de l’alinéa 1er de l’article 368-1 du code civil, ainsi qu’à celles faites en faveur :

  • D’enfants issus d’un premier mariage du conjoint de l’adoptant ;
  • De pupilles de l’État ou de la Nation ainsi que d’orphelins d’un père mort pour la France ;
  • D’adoptés mineurs au moment du décès de l’adoptant ou d’adoptés mineurs au moment de la donation consentie par l’adoptant qui, pendant cinq ans au moins, ont reçu de celui-ci des secours et des soins non interrompus au titre d’une prise en charge continue et principale ;
  • D’adoptés majeurs qui, soit dans leur minorité et pendant cinq ans au moins, soit dans leur minorité et leur majorité et pendant dix ans au moins, auront reçu de l’adoptant des secours et des soins non interrompus au titre d’une prise en charge continue et principale ;
  • D’adoptés dont le ou les adoptants ont perdu, morts pour la France, tous leurs descendants en ligne directe ;
  • D’adoptés dont les liens de parenté avec la famille naturelle ont été déclarés rompus par le tribunal saisi de la requête en adoption, sous le régime antérieur à l’entrée en vigueur de la loi n° 66-500 du 11 juillet 1966;
  • Des successibles en ligne directe descendante des personnes visées aux 1° à 5° ;
  • D’adoptés, anciens déportés politiques ou enfants de déportés n’ayant pas de famille naturelle en ligne directe.

Section 2 : Organismes autorisés et habilités pour l’adoption : articles R. 225-12 à R. 225-46

Section 3 : Agence française pour l’adoption : articles R. 225-47 à R. 225-53