Adopter pour la deuxième fois

… la troisième, la quatrième fois : faut-il tout recommencer ?

Quelles sont les démarches à faire ?


Pour adopter un deuxième enfant, les démarches sont les mêmes que pour le premier : la première étape consiste à obtenir un agrément ; ensuite, il vous faudra attendre que le Conseil de famille vous confie un enfant, contacter les OAA ou procéder par démarche individuelle à l’étranger.

Quand entamer une nouvelle procédure ?


A tout moment, à partir de l’arrivée d’un enfant
, vous pouvez poser une demande pour un nouvel agrément et entreprendre des démarches pour adopter à nouveau.

Certaines ASE (Aide Sociale à l’Enfance) affirment qu’il faut attendre que l’adoption plénière soit prononcée pour pouvoir entamer une autre procédure : la législation ne le précise pas, d’autant que le prononcé d’une adoption peut durer (tribunaux moins rapides, dossiers plus compliqués). Néanmoins, il faudra attendre le prononcé de l’adoption pour passer en commission et obtenir l’agrément, de façon que votre dossier tienne compte de la composition exacte de votre famille.

En revanche, il est vrai que l’ASE vous conseillera certainement de ne pas précipiter les choses, de façon à bien prendre le temps d’accueillir votre premier enfant.

Certes, vous pouvez avoir envie de donner des frères et sœurs rapidement à votre enfant, et de ne pas creuser l’écart d’âge entre eux. Mais, plus que de frères et sœurs, votre enfant a besoin de parents : ne négligez pas le temps qu’il lui faut réellement pour s’installer dans sa nouvelle vie.

Pensez également que l’arrivée d’un nouvel enfant est toujours un choc pour celui qui précède : “Oui, mais cela est vrai pour tous les enfants” entend-on parfois. Certes, mais votre enfant a déjà connu bien des chocs, pendant la grossesse, à la naissance, au moment de l’abandon, à l’orphelinat, et même à l’arrivée dans sa nouvelle vie avec vous… Il est peut-être temps pour lui de lever le pied.

Laisser du temps entre deux adoptions est particulièrement vrai pour des enfants déjà grands : ils ont encore plus besoin de disponibilité de la part de leurs parents.

Comment se passe le deuxième agrément ?

Très bien !

Au-delà de cette réponse, le deuxième agrément est souvent plus rapide et plus simple à obtenir que le premier. Certaines étapes ne sont pas nécessaires (les réunions d’information sur l’adoption, par exemple). D’autres le sont, même si votre agrément précédent est récent (enquête sociale, psychologique, certificat médical…).

Vous pouvez, généralement, demander à être suivi par le même travailleur social, qui vous connaît déjà et qui a peut-être fait le suivi après l’arrivée de votre enfant. Il vous suffit donc de faire une lettre à l’ASE pour amorcer le processus.

J’hésite à adopter un second enfant


Parfois, après l’adoption du premier enfant, des difficultés liées à son adoption, du tumulte qu’a provoqué son arrivée, les parents s’interrogent sur le projet qu’ils avaient d’élargir encore leur famille. La réponse appartient bien sûr à chacun, mais voici quelques idées pour enrichir votre réflexion :

  • la qualité d’une famille ne se mesure pas au nombre d’enfants mais à la qualité des relations entre les parents et les enfants ;
  • ce n’est pas parce que cela a été difficile pour une première adoption que cela le sera pour la seconde ;
  • ce n’est pas parce que cela a été facile pour une première adoption que cela le sera pour la seconde ;
  • avoir des enfants est une affaire qui regarde… les parents : il est normal qu’un premier enfant s’inquiète de la venue d’un frère ou d’une sœur, il est normal aussi que les parents décident de passer au-delà et d’aller au bout de leur projet ;
  • un enfant a besoin de parents, il n’a pas “besoin” de frères et soeurs ;
  • un enfant qui a perdu une première fois sa famille appréciera, notamment à l’âge adulte, d’avoir des frères et sœurs pour partager la souffrance que sera pour lui la perte de ses parents.

À lire :

L’adoption d’un enfant majeur


Conditions

Le seul consentement demandé est celui de l’adopté.


Procédure

La procédure est la même que pour l’enfant mineur, mais la présence d’un avocat est obligatoire.


Effets

L’adoption ne peut être que simple. Elle a les mêmes effets que pour l’adopté mineur (sauf pour l’autorité parentale qui n’a pas lieu d’être).
L’adopté ne change de nom que s’il y consent.

EFA en France

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Il existe une association EFA dans chaque département, animée par des parents adoptifs qui ont une expérience des démarches d’adoption.
Renseignements sur les procédures, accompagnement dans la réflexion, écoute, contact avec des familles adoptantes. N'hésitez pas à la joindre et rejoindre.