Papa, Maman et deux grains de café

En août 2004, un drame terrible s’abat sur la famille. Nous venons de perdre brutalement notre premier enfant, notre petite puce de 4 mois et demi des suites de la mort subite du nourrisson. Après un processus de deuil, un parcours PMA difficile, nous décidons de nous tourner vers l’adoption via l’AFA.

Enfance & Familles d’Adoption (EFA) ouvre son site aux familles inquiètes des perspectives de réorganisation de l’Agence française de l’adoption (AFA). Les témoignages présentés sont représentatifs des ressentis et inquiétudes des candidats à l’adoption, mais aussi de l’aide que leur a apportée l’AFA dans la réalisation de leur projet familial.

Nous serons parents de façon différente mais avec une motivation très forte de fonder notre famille.

En février 2007, nous rencontrons pour la première fois les travailleurs sociaux de l’Aide sociale à l’enfance. En octobre 2007, nous obtenons notre agrément. Nous sommes inscrits sur la liste d’adoption des pupilles de l’État de notre département.

Compte tenu des délais, nous savions qu’à 38 et 33 ans, il était préférable d’opter pour une adoption internationale. Nous sommes devenus membres d’EFA. L’association nous a aidés dans les démarches et nous a permis de rencontrer des parents adoptifs et des postulants. Notre choix s’est porté sur la Colombie qui a accepté notre dossier en septembre 2008 après un complément d’enquête éprouvant.

Quelle joie ! Nous sommes inscrits sur la liste d’attente d’une fratrie de deux enfants.

Nous adhérons à l’APAEC (association des parents adoptifs d’enfants colombiens), participons à des conférences, à des journées d’informations « pour apprendre à devenir de bons parents » suite aux problématiques de l’adoption (spécificités culturelles, attachement). Nous respectons toutes les procédures administratives françaises et colombiennes, prenons des cours d’espagnol…

En 2012, nous renouvelons notre agrément. Malheureusement, les délais s’allongent, de moins en moins d’enfants sont confiés à l’adoption internationale, les critères sont de plus en plus stricts. Toute la famille (papys, mamies, tontons, tatas, petits cousins…) suit notre parcours, tente de nous remonter le moral dans la gestion de l’attente.

En septembre 2016, notre dossier est en tête de liste. L’espoir renaît. Or la fusion de l’AFA pourrait compromettre notre projet de vie pour lequel nous nous battons depuis dix ans. Notre propre pays nous laisserait tomber ?

Notre douleur est incommensurable.

SOS ! Aidez-nous dans ce projet de vie. Aidez-nous à rencontrer nos deux grains de café, qui n’attendent qu’un papa, une maman et une famille aimante.