Essais, romans, nouvelles, récits, poèmes: ce volume, publié par Actes Sud, en partenariat avec Le Point, reprend des écrits publiés dans les semaines qui ont suivi le séisme, ainsi que des textes en prose et en vers, en français et en créole, par plusieurs auteurs haïtiens. Cet ouvrage collectif est vendu au profit de la reconstruction en Haïti. Sortie le 19 mai 2010.

Haïti parmi les vivants (Actes Sud, 2010)
ISBN 978-2-7427-9188-0
Prix indicatif 15€

Parmi les auteurs signants des textes dans cet ouvrage: 

Dany Laferrière (prix Médicis 2009), Lyonel Trouillot, Kettly Mars, Jean-Euphèle Milcé…

Quelques-uns de ces auteurs seront présents au Festival Etonnants Voyageurs (Festival international du livre et du film) de Saint-Malo (22-24 mai 2010).


laferriereTout bouge autour de moi
Dany Laferrière
(éditions Mémoire d’encrier, Montréal, Québéc, 2010)
ISBN 978-2-923713-21-2
19.00$

Un des principaux auteurs haïtiens nous livre Tout bouge autour de moi, le tout premier témoignage autour du séisme en Haïti. Il permet de vivre les principaux moments du drame et aide à mieux comprendre Haïti afin de canaliser les énergies vers la nécessaire reconstruction. Les profits tirés de la vente de l’ouvrage contribueront à financer la publication des textes de jeunes auteurs haïtiens chez Mémoire d’encrier.
Cet ouvrage, publié par un éditeur canadien, peut être commandé directement ou via certaines librairies.

Aider la population haïtienne, c’est aussi se rapprocher d’elle, comprendre l’histoire du pays, mesurer le courage, la retenue et la dignité avec laquelle elle affronte un bouleversement qui touche chaque famille, chaque individu, qu’il réside encore sur l’île ou qu’il soit expatrié. C’est apprendre d’eux. C’est suivre l’évolution de la situation sur le terrain.
Quelques aperçus sur ce site, dans la rubrique Points de vue, notamment la page Autres sites, autres regards.

Parrainer un enfant

Le parrainage permet à un enfant de grandir dans de bonnes conditions, de recevoir une formation en restant dans son pays et, dans la mesure du possible, avec sa famille.
Le parrainage peut être individualisé, on entretient alors des relations privilégiées avec un enfant, ou mutualisé, on parraine un village, un groupe d’enfants, un projet scolaire. C’est un engagement dans la durée. Les parrains versent chaque mois une petite somme d’argent.
Voici une liste non exhaustive d’organismes qui s’occupent de parrainages.

Des associations “généralistes”
Plan France
SOS enfants
Aide et Action
SOS Villages d’enfants

Des associations spécialisées sur Haïti
Grandir en Haïti
Enfants soleil
Agir pour l’enfant

Vous pouvez également découvrir d’autres associations et d’autres projets sur le site du Collectif Haïti de France qui, depuis 1990, fédère des initiatives qui soutiennent le processus de démocratisation en Haïti.

Voir aussi sur ce site Haïti: ne pas confondre humanitaire et adoption

Suivre l’actualité haïtienne

Le consulat-général de Haïti à Chicago publie régulièrement des bulletins sur la situation en Haïti sur son site.

Le Nouvelliste en Haïti. Journal fondé en 1898: des dépêches, des images, des appels, des liens


Quelques brèves

À noter: Les liens hypertexte vers les sites médias ne sont pas mis à jour régulièrement. Certains liens peuvent avoir changé, ou certains documents ne plus être consultables sans abonnement. Les outils de recherche peuvent alors permettre de retrouver l’information désirée.

01/03/10 – Un espoir pour les enfants de Haïti (Time Magazine, 8 mars 2010)
Un reportage dans les pas d’une bénévole, une thérapeute haïtienne, qui participe au programme de l’UNICEF, de Save The Children et d’autres ONG: ce programme vise à recenser les enfants orphelins ou séparés de leurs parents et à retrouver des membres de leur famille élargie qui puisse les prendre en charge: enquête, accompagnement des enfants, dont la mémoire est affectée par le traumatisme subi, vérifications sur le terrain, soutien aux familles.

05/02/10 – Le Québec dévoile les mesures exceptionnelles de parrainage humanitaire pour les Haïtiens (Le Nouvelliste)
Ces mesures visent à permettre les personnes résidant au Québec, ayant le statut de résident permanent ou la citoyenneté canadienne, de se prévaloir des mesures exceptionnelles suivantes:
– le parrainage des frères, des soeurs et des enfants adultes de plus de 22 ans, ces personnes pouvant être accompagnées de leurs conjoints et enfants à charge;
– la signature d’un engagement de responsabilité financière pouvant être cosigné avec une autre personne résidant au Québec, apparentée ou non pour permettre plus aisément de satisfaire aux exigences financières.

02/02/10 – Lettre de Port-au-Prince: Tout d’abord, ne plus nuire (Les Blogs du Monde diplomatique)
Avec son organisation Zanmi Lasanté (PIH), le docteur Paul Farmer — dont « Le Monde diplomatique » publie régulièrement les écrits — opère depuis 1985 à Cange, sur le plateau central d’Haïti, où il a ouvert une clinique qui fait figure de modèle dans l’accès des pauvres aux soins de santé. Dans cette lettre, écrite avec ses collègues Claire Pierre et Louise Ivers une semaine après le séisme, il livre des préconisations pour éviter que la reconstruction ne fasse plus de mal que de bien.
Extraits:
“Où que l’on regarde, on voit des Haïtiens se secourant les uns les autres. Même si l’on a rapporté des violences, c’est bien une impression globale de calme qui frappe la plupart d’entre nous. Après avoir apporté du matériel chirurgical à l’hôpital général, Bill Clinton estimait ainsi qu’aucun autre peuple au monde aurait fait preuve d’autant de patience et de retenue face à des souffrances si grandes.”
“Le Rwanda pourrait offrir à Haïti un modèle de rétablissement.”
“Ceux qui veulent aider tout de suite seraient bien avisés de réfléchir avant d’envoyer des dons en nature.”
“En tant que médecins travaillant en Haïti, nous savons que le pays tout entier risque la destruction si, les uns et les autres, nous ne l’aidons pas à se reconstruire à la façon dont les Haïtiens eux-mêmes l’entendent.”

02/02/10 – La communauté internationale a confiance (Le Monde)
Un entretien avec René Préval, président de Haïti.
Extraits:
“Entre le commerce, l’industrie et les administrations, on estime les pertes à 25 000 édifices et pour les habitations entre 225 et 250 000. Reconstruire les édifices, prendra du temps.”
“On peut d’abord essayer de loger les différentes institutions dans des abris alternatifs. Le Parlement s’est déjà installé à l’académie de police. Le conseil électoral provisoire pourra également se loger à l’académie de police. Nous recherchons maintenant un bâtiment pour le palais de justice afin que le travail législatif, la justice et le processus électoral continuent. L’administration générale des douanes et la direction générale des impôts cherchent à se reloger.”
“Heureusement on a pu récupérer beaucoup de mémoires, beaucoup de documents et on va trouver des lieux pour qu’ils puissent continuer à fonctionner. Des cadres ont pris la relève de ceux qui ont disparu et au fur et à mesure il faudra remettre les institutions en fonctionnement.”

31/01/10 – L’Espagne offre à Haïti un système pour lutter contre les trafics d’enfants
Selon une dépêche AFP, le gouvernement espagnol va offrir aux autorités haïtiennes un système d’identification génétique permettant de lutter contre les trafics d’enfants après le séisme qui a ravagé la capitale Port-au-Prince début janvier, a-t-il annoncé samedi.
Ce programme d’identification génétique, “ADN-Prokids”, développé par l’université de Grenade (sud), permettra de constituer une base de données pour aider les autorités haïtiennes à lutter contre les trafics d’enfants, selon un communiqué diffusé par le ministère espagnol des Affaires étrangères.
Le système consiste à établir les empreintes génétiques des mineurs déclarés sans famille, à partir d’échantillons de salive ou de sang, et parallèlement à mettre sur pied un fichier génétique des parents ayant déclaré la disparition d’enfants, afin de comparer les deux listes.
Ce programme qui déjà a été mis en place dans plusieurs pays en 2009, a permis d’identifier 230 enfants de 12 nationalités différentes qui ont été victimes de trafics, explique encore le gouvernement.

21/01/10 –
Neuf jours après, l’aide afflue, les sauveteurs refluent (L’Express): Les secouristes accourus à Haïti après le séisme meurtrier du 12 janvier commencent à plier bagage, tandis que l’aide humanitaire internationale afflue, bien qu’encore insuffisante par rapport aux besoins criants des survivants. La République dominicaine a autorisé un couloir humanitaire; quatre aéroports sont opérationnels.

21/01/10 – Des villages pour reloger des sans-abris, estimés à au moins 500 000 selon l’Organisation internationale des migrations (Le Monde)

06/02/10 – Courir pour Haïti
, à l’initiative de l’association La Voix des Adoptés
L’association La Voix des Adoptés invite tous ceux qui le souhaitent à venir le samedi 06 février de 11h00 à 12h00 à Paris, au Bois de Boulogne. Chacun verserait 5 euros pour y participer. Les dons seront reversés à Fondation de France.

Enfance & Familles d’Adoption est solidaire de la population haïtienne
. De nombreuses familles qui se sont constituées ou élargies par adoption ont des enfants nés à Haïti. Qu’elles aient ou non maintenu des liens avec les familles de naissance de leur enfant, avec les responsables des institutions qui les leur ont confiés, le pays de leur enfant est aussi devenu leur pays de cœur. La solidarité des familles d’EFA va à tous les enfants haïtiens. Elles sont conscientes du drame que vivent la population directement touchée par le séisme, et partagent l’angoisse des expatriés qui cherchent désespérément à obtenir des nouvelles de leurs proches.

18/01/10 – Les demandes de recherches affluent sur le site internet du Comité international de la Croix-Rouge (CICR): plus de 22 000 personnes cherchent des membres de leur famille. Le site a permis à 1.500 rescapés de se manifester; 220 personnes ont pu retrouver leurs proches.

Comment aider le plus utilement possible, dans le respect et l’efficacité?

Les images et les informations qui nous parviennent montrent l’étendue du drame. L’Organisation des Nations unies considère que c’est la catastrophe la plus importante qu’elle ait à gérer depuis sa création. Trois millions de personnes (sur une population de plus de huit millions) sont affectés: la capitale, Port-au-Prince, est en ruines, et de nombreuses autres villes sont également touchées. Une partie importante de l’administration centrale a été décimée. Les hôpitaux sont en ruines. Une partie de la population a fui la capitale, parfois avec dispersion des familles. On décompte des dizaines de milliers de morts, d’innombrables blessés, une population en état de choc.
Une aide importante se met en place. L’ONU estime les besoins à plus de 660 millions de dollars: logistique, encadrement, infrastructures, acheminement de l’eau, nourriture, reconstruction de routes, blocs opératoires, création de centres pour enfants…

20/01/10: Le sort préoccupant des enfants, “vulnérables parmi les vulnérables” (L’Humanité) Identifier les enfants, les enregistrer, tenter de retrouver trace de leur famille. La moitié de la population a moins de 18 ans. Prendre en charge les enfants doit être une priorité de l’aide: “Lors de telles catastrophes, les enfants doivent être reconnus comme une priorité dans les interventions d’urgence. Ils sont particulièrement exposés aux maladies infectieuses et aux conséquences du manque d’eau et de nourriture”, rappelle l’Unicef. Blessés ou non, ils ont tous subi un traumatisme très grave. Pour autant, l’Unicef souligne que l’adoption hâtive ne saurait être une réponse.

18/01/10: Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, qui s’était rendu en Haïti, a demandé au Conseil de sécurité d’approuver l’envoi de 1.500 policiers et 2.000 soldats supplémentaires pour renforcer la Minustah (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti). (L’Express)

18/01/10: L’aide humanitaire commence
péniblement à atteindre les populations civiles. Le nombre de morts continue d’augmenter: le bilan pourrait atteindre les 200 000 morts.

17/01/10: Haïti, “la plus grave crise humanitaire depuis des décennies” (L’Express)

NEW YORK – Le séisme qui a ravagé Haïti et fait des dizaines de milliers de morts est “la plus grave crise humanitaire depuis des décennies”, a déclaré dimanche le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, juste avant de partir pour Port-au-Prince.

17/01/10 (14h18): Adoption en Haïti: prudence des autorités face à l’impatience des familles (L’Express)
Pour la présidente d’Enfance et famille d’adoption (EFA), Geneviève Miral, “l’urgence, c’est l’aide sur place, c’est trouver des solutions pour tous les enfants, pas seulement ceux qui vont être adoptés”.

Les familles d’Enfance & Familles d’Adoption s’organisent et invitent ceux qui le souhaiteraient à soutenir l’aide qui se met en place.

L’urgence actuellement est à la collecte de fonds, pour affronter les défis posés par la logistique, l’acheminement de l’aide, le rétablissement des communications, l’accès à l’eau, la nourriture, la mise en place d’hôpitaux, de centres d’hébergement, la réorganisation de l’administration, etc. Cette aide passe par les grands organismes non gouvernementaux.

Dans un deuxième temps, il sera possible d’envisager des collectes plus ciblées pour venir en aide à tel ou tel projet ou structure. Mais pour le moment, la situation ne permet pas l’acheminement, la logistique ni la distribution d’une aide émanant d’associations démultipliées. Il est certains lieux détruits dont on ne sait pas s’ils seront reconstruits, ni où. Cette aide, et la mobilisation des familles par adoption et autres qui la permettra, seront toutefois importantes ultérieurement, à un moment où, on peut le craindre, l’indifférence succédera à l’élan actuel.

Dispositif spécial sur France Info: actualités, interviews, reportages, réflexion sur l’urgence humanitaire