Les dispositifs proposés par l’éducation nationale au secondaire

Mis en place en 1975, le collège unique est de plus en plus confronté au problème de l’hétérogénéité des élèves qui doivent suivre la même scolarité de la sixième à la troisième. Les dispositifs d’aide et de soutien renforcés par la réforme du collège unique (2001) sont mis en place pour lutter contre cette diversité extrême. Souvent conçus et expérimentés dans les zones d’éducation prioritaire, ils ont ensuite été étendus à l’ensemble des établissements mais ciblent plutôt les difficultés sociales que les difficultés d’apprentissage.

La réforme du lycée en 2010 introduit timidement des dispositifs d’aide au moment où le lycée est confronté aux mêmes problèmes.

Il existe quelques alternatives au collège unique pour les élèves en grandes difficultés ou ayant besoin de passerelles pour s’adapter au système éducatif mais celles-ci ont tendance à disparaître et leur maintien ou leur promotion dépend d’initiatives locales, l’offre en la matière est donc très faible et pas homogène sur l’ensemble du territoire

L’accompagnement éducatif au collège

C’est un dispositif facultatif, conçu pour les élèves volontaires. La priorité est donnée aux élèves de sixième. L’accompagnement est proposé tout au long de l’année, la durée indicative est de deux heures, de préférence en fin de journée, quatre jours par semaine. Il s’agit d’offrir à l’élève un appui et des ressources qu’il ne rencontre pas toujours dans son milieu socio-culturel : encadrement du travail personnel, activités sportives et ouverture culturelle.
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L’accompagnement personnalisé en lycée professionnel

Les élèves inscrits en bac professionnel bénéficient de 210 heures d’accompagnement personnalisé sur le cycle de trois ans, ces heures figurent sur les grilles horaires. Elles doivent permettre l’individualisation des parcours pour favoriser la réussite de chaque élève.
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L’accompagnement personnalisé au lycée

Il est obligatoire avec deux heures/semaine par élève. Il concerne les secondes à partir de la rentrée 2010 (2 heures/semaine par élève), les premières à compter de la rentrée 2011, les terminales à compter de la rentrée 2012. Il s’articule autour de trois activités principales : le soutien, l’approfondissement, l’orientation. Il doit être conduit de préférence dans le cadre de groupes à effectifs réduits. En réalité les faibles moyens accordés à ce dispositif laissent très peu de possibilités pour travailler avec des petits groupes d’élèves.

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Les stages de remise à niveau et stages passerelles au lycée

Ils peuvent être organisés pendant les vacances, ils visent à prévenir les redoublements ou à permettre un changement d’orientation. Ils sont destinés aux élèves volontaires.

Le programmes personnalisé de réussite éducative (PPRE)

Le PPRE est une action spécifique d’aide, intensive et de courte durée, à destination d’élèves en difficulté dans l’acquisition des connaissances et compétences du socle commun. Il nécessite un engagement écrit entre l’élève, sa famille et l’équipe pédagogique et éducative.
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Le plan d’accompagnement personnalisé (PAP)

Le PAP permet à tout élève présentant des difficultés scolaires durables en raison d’un trouble des apprentissages de bénéficier d’aménagements et d’adaptations de nature pédagogique. Le PAP remplace ainsi le PPRE si la difficulté perdure. il est proposé par le conseil d’école ou le conseil de classe avec l’accord de la famille. Il peut aussi être demandé par la famille. Le constat des troubles est fait par le médecin scolaire.
Le PAP peut avoir commencé en école primaire et continuer au collège puis au lycée ou commencer seulement au collège ou au lycée.
Dans le 2nd degré, le professeur principal peut jouer un rôle de coordination.
Le PAP est révisé tous les ans.Il ne relève pas du handicap.

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Le tutorat en lycée général et technologique et en lycée professionnel

Tutorat assuré par le même enseignant durant toute la scolarité de l’élève au lycée. Le tuteur aide le lycéen dans l’élaboration de son parcours de formation et d’orientation, assure un suivi tout au long du parcours, guide l’élève vers les ressources disponibles. Mis en œuvre à la rentrée 2010.
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Les sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA)

Destinées aux élèves en grandes difficultés scolaires importantes et persistantes, elles relèvent de l’éducation nationale et sont intégrées aux collèges, plus ou moins bien. Les enseignants sont spécialisés.
Le repérage des difficultés s’effectue au cours du cycle de consolidation (CM1,CM2 et 6ème). En Cm2, il est possible de constituer un dossier de pré-orientation en 6ème Segpa en tenant compte
de la procédure de la commission départementale d’orientation vers les enseignements adaptés (CDOEA); l’accord des représentants légaux pour cette pré-orientation en SEGPA est obligatoire.
Pour les élèves qui n’ont pas bénéficié de cette pré-orientation, la proposition d’orientation en Segpa peut se faire à la fin de la 6ème toujours avec l’accord des représentants légaux.

A partir de la quatrième, les élèves bénéficient d’un enseignement professionnel pour s’engager ensuite dans une formation qualifiante.
A l’issue de la classe de 3ème, la Segpa accompagne les élèves vers l’accès à une formation conduisant au minimum à une qualification de niveau V.

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La quatrième et troisième technologique

Le plus souvent localisées dans des lycées professionnels, les 4e et 3e technologiques permettaient aux élèves en grandes difficultés en cinquième de se diriger vers un projet professionnel, en suivant une scolarité en alternance. Ces classes n’existent plus que dans l’enseignement privé (Voir les 4e et 3e d’orientation par alternance dans les Maisons familiales et rurales).

La troisième d’insertion

Accessible aux élèves ayant des lacunes majeures dans les apprentissages fondamentaux à l’issue d’une quatrième ou d’une cinquième (à condition d’avoir 15 ans). Cette classe vise à préparer l’insertion des élèves dans une formation professionnelle. Les classes fonctionnent avec des effectifs réduits et sur le principe de l’alternance. Les élèves issus de 3e d’insertion sont prioritaires sur certaines formations de niveau IV (CAP).

La découverte professionnelle 6 heures (DP 6)

Mise en place en troisième, la DP6 concerne des élèves  à la scolarité fragile qui peuvent se mobiliser autour d’un projet de poursuite de formation. La classe peut être implantée en lycée professionnel ou en collège, dans ce cas, les élèves suivent les six heures d’enseignement professionnel dans un LP. Les élèves suivent les mêmes enseignements qu’en troisième sauf la seconde langue, ils bénéficient de 6 heures par semaine de découverte professionnelle et effectuent des stages en entreprises.

Le dispositif d’initiation aux métiers par alternance (DIMA)

Formation en alternance, accessible aux élèves à la sortie de 4e , l’objectif étant d’obtenir à l’issue de cette année, la signature d’un contrat d’apprentissage pour préparer un CAP ou un CTM. Les élèves bénéficient de 15 heures d’enseignement général par semaine.
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Les diplômes

Hormis la classe de DP6 dans laquelle les élèves se préparent au Diplôme National du Brevet les autres sont préparés au CFG (Certificat de Formation générale) ou au Diplôme National du Brevet séries technologiques et professionnelles. Il est important de savoir que des élèves scolarisés dans une troisième de collège peuvent, à la demande du chef d’établissement, être inscrits au CFG, ils peuvent également présenter simultanément le DNB et le CFG. Ce sont des objectifs qui peuvent être envisagés dans le cadre d’un PPRE.