Le Conseil national pour l’accès aux origines personnelles a rendu publique la première étude conduite en France sur la “triade adoptive” (adoptés, parents de naissance, parents adoptifs), qui cherche à mesurer l’impact qu’ont eu sur eux les retrouvailles en termes de qualité et satisfaction de vie. Cette étude, menée par Michel Duyme et Françoise Perriard (Université de Montpellier), concerne des personnes nées sous X dont le parent de naissance (très majoritairement la mère) a accepté de lever le secret. Le colloque sur le devenir des adoptés (4-5 juin 2015) sera l’occasion de mettre en regard cette étude avec des études étrangères et avec l’enquête menée par EFA avec Michel Duyme et d’autres chercheurs, et bénéficiant du soutien de la région Île-de-France.

Qui suis-je ? Cette interrogation, propre à tout être humain, a probablement un écho particulier pour les personnes adoptées. L’adoption implique une double appartenance, à la fois réelle, symbolique et imaginaire. Être adopté correspond à un itinéraire et un vécu singuliers qui viennent questionner l’identité dans ses différentes composantes : le « soi », la culture, l’appartenance familiale, géographique, sociale…

Comment se façonne l’identité à partir de ce vécu, du regard social, de la place faite à l’histoire de l’enfant ? À un âge où la question se fait sensible, les adolescents adoptés rencontrent-ils des problèmes spécifiques dans leur construction identitaire ?

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