Quelle considération notre société accorde-t-elle à chaque individu ?

Âgés d’un peu plus de 40 ans, nous sommes titulaires d’un agrément depuis deux ans. Après de nombreuses démarches infructueuses auprès des conseils généraux puis départementaux, auprès de plusieurs organismes autorisés pour l’adoption, nous avons répondu à l’appel à candidature de l’AFA pour l’adoption d’enfants d’Amérique latine au printemps dernier.

Enfance & Familles d’Adoption (EFA) ouvre son site aux familles inquiètes des perspectives de réorganisation de l’Agence française de l’adoption (AFA). Les témoignages présentés sont représentatifs des ressentis et inquiétudes des candidats à l’adoption, mais aussi de l’aide que leur a apportée l’AFA dans la réalisation de leur projet familial.

L’AFA ayant répondu favorablement à notre candidature, nous constituons depuis cinq mois le dossier qui doit être transmis prochainement aux autorités locales. Cette perspective nous réjouit et, remplissant les critères demandés par le pays vers lequel nous nous tournons, nous étions assez confiants jusqu’à ce que nous apprenions, grâce à la lettre ouverte d’EFA, le projet de fusion entre l’Agence française de l’adoption (AFA) et le Groupement d’intérêt public Enfance en danger (GIPED).

Nous pouvions sereinement envisager que ce pays ne retienne finalement pas notre dossier pour des raisons qui lui appartiendraient. En revanche, nous aurions beaucoup plus de mal à admettre que toutes les démarches que nous avons entreprises soient stoppées par le couperet des décisions politiques, au nom de la « rentabilité » et des restrictions économiques françaises. Quelle considération notre société accorde-t-elle donc à chaque individu ?