Cour d’appel de Riom : le père d’un enfant né sous le secret, qui l’a reconnu après son placement en vue de l’adoption, n’a pas qualité pour intervenir dans la phase judiciaire de l’adoption.

Le 5 décembre 2018, la 1ère chambre civile de la Cour de cassation a jugé que les membres de la famille biologique d’un enfant régulièrement placé en vue de l’adoption ne sont plus recevables à exercer le recours, prévu par l’article L. 224-8 du Code de l’action sociale et des familles, contre l’arrêté l’ayant admis en qualité de pupille de l’ État (arrêt n°17-30.914, voir communiqué du 7 janvier 2019). Après des années d’hésitation, elle est ainsi revenue à une stricte application de l’article 352 du Code civil, selon lequel « le placement en vue de l‘adoption met obstacle à toute restitution de l’enfant à sa famille d’origine ».

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Adoptions au Sri Lanka

Selon les sources, entre 1983 et 1993, 11 000 à 14 000 enfants du Sri Lanka ont été adoptés dans le cadre de l’adoption internationale dont environ 1 500 en France.

Vers 1985, un réseau de trafic d’enfants a été démantelé au Sri Lanka. Les adoptions se sont alors interrompues en 1988 puis ont repris.

Un documentaire néerlandais produit par Zembla (octobre 2017) dénonce ces trafics.

Dans ce documentaire, le ministre de la santé Sri Lankais, Rajitha Senaratne, reconnaît l’existence de « fermes à bébés » dans les années 1980. Des milliers d’enfants pourraient être concernés : enfants enlevés dans des maternités et placés dans les « fermes à bébés » avant d’être adoptés, d’autres enfants nés dans des « fermes à bébés », certains « conçus » pour l’adoption (viols). Des femmes étaient payées pour se faire passer pour les mères (au moment de la remise des enfants). Comme souvent dans les situations d’adoption illégale, ce sont les actes avant l’apparentement qui étaient falsifiés : faux actes de naissance, fausses identités des enfants et des parents de naissance, faux consentements. Les adoptions avaient donc toute l’apparence de la légalité et semblaient conformes à la législation Sri Lankaise en vigueur à cette époque.

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