Accueil n°202, mars 2022 – Négligence, violence, maltraitance : dépasser les blessures du passé.

Sujet difficile à aborder, sans doute parce qu’il heurte nos cœurs et nos consciences : la violence et la maltraitance que les enfants ont pu subir avant leur adoption. Pourtant, il est essentiel de tenter de comprendre et de mesurer leurs répercussions sur l’enfant, sur la vie de toute la famille, sur sa relation aux autres, son estime de lui et, surtout, pour repérer les moyens d’en prévenir les conséquences. Qu’entend-on par « maltraitance » ? La négligence n’est-elle pas une maltraitance qui ne dit pas son nom ? Quels sont les effets possibles de la maltraitance sur un enfant aux plans psychique, affectif, neurologique et cognitif ? Comment accompagner, prendre en charge les traumatismes visibles ou non d’une maltraitance passée ? Comment mener l’enfant vers une confiance en la vie, comment le mettre sur une voie de résilience ?

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Le revue Accueil

 

EFA rappelle que l’urgence humanitaire n’est pas le temps de l’adoption

La guerre en Ukraine a lancé hors de ses frontières plus de deux millions de réfugiés et parmi ceux-ci des enfants qui se trouvent isolés. Ils ont été séparés des adultes qui les accompagnaient ou ont été envoyés seuls par leur famille pour les préserver, comme ce petit garçon de 11 ans dont l’histoire est devenue virale.

Filippo GRANDI, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés : « Souvent les enfants ne sont pas vraiment seuls, ont des familles ailleurs, donc il faut essayer de les réunir avec leur famille tout d’abord. » France Inter le 8 mars 2022

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Guerre en Ukraine

En France, entre 1979 et 2019 :

— 1300 enfants ont été adoptés en Ukraine,
— 4900 en Russie,
— 3350 en Roumanie,
— 2060 en Pologne,
— 34 en Biélorussie,
— auxquels on pourrait ajouter les enfants venus de Hongrie et des pays baltes.

C’est dire si les familles adoptives françaises sont nombreuses à se sentir concernées par ce qui se déroule en ce moment, avec la guerre en Ukraine et les réfugiés qui affluent dans les pays voisins. Adopter à l’étranger, c’est inscrire l’histoire de nos familles dans des destinées communes qui englobent et dépassent la somme des histoires individuelles ; des événements dramatiques comme ceux que vivent actuellement les habitants de cette région d’Europe viennent nous le rappeler. À cela s’ajoute le fait qu’une guerre proche de notre territoire ne peut manquer d’interroger tous les enfants, quels qu’ils soient

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