Le bulletin n°73 de la newsletter d’EFA vient de paraître.

— Les formations professionnelles proposées par EFA en 2024
— « Affiner son projet d’adoption » : un nouveau parcours EFA pour les postulants
— La position d’EFA sur les congés parentaux
— Le rapport sur les pratiques illicites dans l’adoption internationale en France se fait attendre !
— L’adoption internationale en 2023
— La santé des enfants pris en charge par l’Ase : une enquête de Radio France

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La Mission de l’adoption internationale (MAI) vient de communiquer les chiffres de l’adoption internationale en 2023.

La baisse des adoptions internationale se poursuit puisqu’en 2023, seuls 176 enfants ont été adoptés à l’étranger par des Français ou des étrangers résidant en France, soit 24 % de moins qu’en 2022. Parallèlement, la MAI a refusé 39 visas long séjour adoption qui concernaient des procédures individuelles.

— Les enfants

Les enfants adoptés à l’étranger sont un peu plus jeunes qu’en 2022. 60 % étaient âgés de 0 à 5 ans contre 51 % en 2022.
30 % avaient entre 0 et 2 ans, 30 % entre 3 et 5 ans, 26 % entre 6 et 10 ans, 10 % entre 11 et 14 ans et 4 % plus de 15 ans.
Le nombre d’enfants présentant au moins un besoin spécifique (âgés de 5 ans et plus, présentant une pathologie ou en fratrie) est en hausse, 62 % contre 56 % en 2022.
Si l’on exclut les adoptions intrafamiliales qui concernent majoritairement des enfants de 5 ans ou plus (96 %), plus de la moitié des enfants (55 %) arrivés présentaient des besoins spécifiques.

— Les pays d’origine

Les enfants sont originaires de 21 pays différents, essentiellement d’Asie (77) et d’Afrique (65).
46 adoptions (26 %) ont été réalisées dans des pays n’ayant pas ratifié la Convention de La Haye de 1993 (CLH) sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale.
Les cinq premiers pays d’origine sont le Vietnam (27 enfants), la Thaïlande (26), Madagascar (21), la Colombie (12) et la Tunisie (12).

— Les opérateurs (OAA, AFA)

44 % des adoptions ont été réalisées via 13 OAA (49 % en 2022), soit 11 OAA si l’on compte les 3 COFA comme une seule entité, dans 11 pays dont 1 pays non CLH 1993 (Corée du sud).
24 % des adoptions ont été réalisées par l’AFA (21 % en 2022) dans 17 pays dont 1 pays non CLH 1993 (Russie).

— Les démarches individuelles

Malgré l’interdiction de l’adoption par démarches individuelles à compter du 21 février 2022, leur part reste importante (32 % soit 56 enfants) du fait des mesures dérogatoires qui permettent aux personnes dont le dossier a été enregistré auprès de la MAI avant le 22 août 2022 de mener à bien leurs démarches. Près de la moitié des démarches individuelles (48 %) concernent des adoptions intrafamiliales.

— Les adoptions intrafamiliales

La part des adoptions intrafamiliales reste relativement stable puisque 28 enfants sont arrivés dans le cadre de l’adoption intrafamiliale, soit 16 % contre 18 % en 2022. La plupart (19) étaient des enfants du conjoint. Les enfants résidaient dans 12 pays dont 10 pays non CLH 1993.
Ce sont majoritairement des enfants grands puisque 17 enfants (61 %) avaient plus de 10 ans.

— La recherche d’origines

Pour la première fois, la MAI a publié le nombre de demandes de consultation du dossier d’adoption qu’elle a reçues dans l’année : 167 demandes concernant 37 pays différents. Les 3 premiers pays concernés étaient le Vietnam (24), l’Ethiopie (17) et Haïti (16).
Le nombre de demandes de consultation de dossier se situe entre 155 et 192 au cours des 5 dernières années.

— Les perspectives pour 2024

Les adoptions par démarches individuelles devraient perdurer quelques années puisque 87 familles sont encore susceptibles de bénéficier d’une dérogation.
Les autorisations et habilitations des OAA sont devenues caduques le 21 février 2024. Une nouvelle habilitation pour cinq ans a été délivrée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à 6 OAA (Ayuda, COFA, Diaphanie, Enfants de l’espérance, Lumière des enfants et Orchidée) pour exercer l’activité d’intermédiaire pour l’adoption de mineurs résidant dans 10 pays tous CLH (Brésil, Bulgarie, Colombie, Équateur, Inde, Sénégal, Slovaquie, Thaïlande, Togo et Vietnam).

Il faut s’attendre à une nouvelle baisse des adoptions internationales en 2024 après la suspension des procédures dans plusieurs pays d’origine, l’interdiction d’adopter dans d’autres pays en l’absence d’opérateur et des projets d’implantation dans des pays qui ne sont pas concrétisés.

Toutes les statistiques détaillées sont disponibles sur le site de la MAI (pdf).

Lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le président de la République a annoncé la création d’un congé de « naissance » plus court que le congé parental d’éducation actuel mais mieux rémunéré. Un congé d’une durée de 6 mois a été évoqué.

Une indemnisation calculée sur un pourcentage du revenu professionnel permettrait un meilleur recours au congé parental d’éducation alors qu’actuellement, il peut être empêché par la situation financière de la famille. Cependant, la réduction en temps de ce congé serait préjudiciable à la construction familiale alors que les congés accordés actuellement aux familles adoptives sont déjà insuffisants. Lire la suite

Le 31 janvier 2024, les députés ont adopté la proposition de loi visant à soutenir l’engagement bénévole et à simplifier la vie associative. Cette proposition initialement de 8 articles comprend 15 articles à l’issue de l’examen par l’Assemblée nationale avant transmission au Sénat.

  • L’article 1er vise à rendre éligibles à l’acquisition de droits à formation dans le cadre du compte d’engagement citoyen (CEC) les personnes exerçant bénévolement des fonctions de direction ou d’encadrement au sein d’associations déclarées ou inscrites depuis au moins un an contre trois ans actuellement.
  • L’article 1er bis maintient pour les retraités les droits acquis du CPF dès lors que ceux‑ci se trouvent mobilisés pour des formations en faveur de l’engagement bénévole.

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La date de publication du rapport de la mission d’inspection interministérielle sur les pratiques illicites dans l’adoption internationale en France est sans cesse reportée depuis plusieurs mois.  Seules les 28 recommandations des rédacteurs du rapport ont été présentées oralement le 23 janvier 2024 par la présidente du Conseil national de l’adoption, Madame Limon, aux membres de ce conseil, puis aux représentants des collectifs de personnes adoptées, sans que l’auditoire puisse bénéficier de l’analyse qui a conduit les inspecteurs à les formuler, puisque ceux-ci n’étaient pas présents.

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