Adopte-moi
de Gilles de Maistre, Mai-Juin Production/France 3, 2009

Gilles de Maistre suit pendant plusieurs mois les parcours et les rencontres suscités par les démarches liées à l’adoption qu’elle soit nationale ou internationale, et décrit sous la forme d’un feuilleton les étapes émouvantes de construction de ces nouvelles familles.

Épisode 1 – Nés sous X
Épisode 2 – La Rencontre
Épisode 3 – Vivre ensemble
Épisode 4 – L’Apprentissage de la vie de famille

 

La tête de mes parents ,
de Sophie Bredier, Agat Films, 2012

Sophie Bredier, réalisatrice, adoptée en Corée, nous a livré lors de 3 précédents documentaires (Nos traces silencieuses, Séparées, un corps étranger) sa quête des origines et ses questionnements sur l’abandon, l’adoption, et l’identité. Dans ce 4e film, elle revient sur le parcours de plusieurs personnes nées sous X qui ont décidé, à l’âge adulte, de retrouver l’un ou l’autre de leurs parents de naissance. Entre illusions et désillusions, il est surtout question d’amour et de désamour, de seconde chance ou de rendez-vous manqué. Une vibrante réflexion sur l’identité.

Séparées,
de Sophie Bredier, Arte France, 2000

Pour la première fois depuis son adoption, Sophie Bredier retourne en Corée. Elle entreprend des investigations auprès des responsables de son ancien orphelinat, de l’administration et tente de raviver ses maigres souvenirs.
Dans ce pays qui ne la reconnaît plus et où elle se sent culturellement étrangère, elle goûte les petites choses de la vie coréenne à la recherche d’un simple souvenir, et cherche désespérément une trace administrative de son existence.
Elle mène aussi en parallèle une enquête sur l’adoption et la séparation en Corée et essaye de comprendre comment le sentiment de séparation est vécu en Corée, ce pays où les familles vivent le drame de la partition Nord-Sud depuis cinquante ans.

Nos traces silencieuses,
de Sophie Bredier et Myriam Aziza, 1998, Epicentre films (2000)

Sophie Bredier, née en Corée, a été adoptée par une famille française à l’âge de 4 ans. C’est à peu près tout de ce qu’elle sait de ses premières années d’existence. À 26 ans, accompagnée de la documentariste Myriam Aziza, elle part à la recherche de l’origine des cicatrices présentes sur son corps. En suivant l’itinéraire tracé par ses marques corporelles, Sophie entreprend la quête de ses souvenirs, elle les interroge sans relâche et, de questions en réponses, parvient peu à peu à reconstituer le puzzle de son passé coréen. Le film avance, dévoilant ce qui a été caché, sans jamais chercher à détruire ce qui a existé. Remarquable description du malentendu entre parents et enfants : les parents adoptifs (comme les autres) se sentant menacés à l’idée que leur fille découvre la vérité ; pourtant, rien ne peut défaire ce lien.

Corps étranger,
de Sophie Bredier, La Lucarne Arte France, 2004

Depuis qu’elle est enceinte, Sophie Bredier traverse une violente crise identitaire et existentielle. Comment avoir un enfant quand on ne connaît rien de ses origines et qu’on se sent étranger dans son propre corps ? Que peut-on transmettre quand on ne sait pas qui on est ? Bouleversée, renvoyée à ce lien biologique qu’elle a toujours nié, Sophie Bredier entreprend un voyage intérieur qui l’amène à réfléchir sur la différence physique et l’enracinement, sur les liens avec son entourage et sur sa double identité…

Sous le sceau du Dragon,
de Vincent Dragon, Adalios, 2003

Vincent, Claire et Sophie Dragon sont frère et soeurs, issus de parents biologiques différents et unis par un fort sentiment d’appartenance à leur famille adoptive. Aux abords de la trentaine, ils interrogent ce qui les lie dans le groupe familial reconstitué. De quoi hérite-on? Qu’est-ce qui se transmet? Comment se constitue l’identité?
“Le sceau du Dragon” est un film intime qui parle le langage intérieur de l’adoption et oscille entre la violence du manque originel et la plénitude d’une filiation symbolique…

Bande annonce

De l’enfant rêvé à l’enfant réel
d’Andréa Négrelli, Live Productions, 2009

Andréa Negrelli a vécu longtemps dans la souffrance et la culpabilité de n’avoir pu « faire famille » avec l’enfant qu’elle a adopté avec son mari. Après des problèmes et séparation avec sa fille, la réalisatrice a entrepris de longues investigations pour tenter de comprendre cet échec.. Elle s’est aperçue que d’autres parents vivaient la même impossibilité à nouer des liens affectifs avec leurs enfants, ce qui lui a permis de se dégager de la culpabilité qui l’a trop longtemps hantée. Les parents interrogés osent dire la détresse et les épreuves qu’ils vivent au quotidien. En vis-à-vis, les adoptés adultes confient également ce qu’ils ont pu ressentir, parlent de leurs parents adoptifs, de leur environnement et de l’évolution de leur comportement au fil des ans.

Des personnalités bien connues de nos lecteurs comme Cécile Delannoy, le Docteur Françoise Hallet, et l’équipe québécoise du Docteur Chicoine apportent leurs connaissances dans ce domaine, encore trop peu connues et insuffisamment délivrées aux parents et futurs parents.

Ce film, même s’il a été réalisé il y a quelques années, est resté d’actualité, car il soulève des enjeux de société très importants. Le sujet est l’attachement des enfants, les difficultés et les troubles de l’attachement, au travers de l’histoire de trois familles.
Les problèmes d’attachement peuvent survenir dans les « meilleures familles », mais il existe une catégorie plus perceptible : les enfants adoptés. La raison en est que les adoptés commencent leur vie par des larmes, l’abandon et des douleurs. C’est pour cette raison que ce film se déroule dans des familles adoptives. Parmi les trois familles participantes, j’en suis l’une.

Le point de départ est ma propre histoire : mère adoptive, j’ai traversé plus de 10 ans de conflit avec ma fille adoptive. Au fil des années, il est devenu clair que de nombreuses familles vivent ou vivent les mêmes problèmes, mais personne n’en parle … Le film est réalisé « à la première personne » où je suis en même temps « dedans et dehors », j’interviewe, je partage mes sentiments, je témoigne.

J’ai commencé à tourner le film seul … En France, j’ai été le premier réalisateur à toucher à cette problématique. Plus tard, j’ai rencontré le producteur Xavier LE BLOND, qui a tout fait pour que le film existe.

Le film s’est enrichi du soutien et de la participation de nombreuses personnes : parents et enfants qui témoignent avec sincérité et pudeur, ainsi que par l’univers de professionnels français, belges, québécois, qui éclairent les spectateurs sur le phénomène de l’attachement, dans la vie quotidienne des familles.

 

Haïti, un peuple d’arbres debout de Richard Nicol

Une jeune adolescente de 13 ans d’origine haïtienne découvre son pays natal en compagnie de son père adoptif. Ce film nous parle du retour au pays natal, de la découverte d’un peuple et d’un pays que fille et père aiment. Il retrace le chemin qui a mené Marilou née à Port-au-Prince jusqu’à Montréal.

Retour en Éthiopie de Bernard Simon,
Arc en ciel productions, 2009 (DVD)

Désireux de connaître leur pays d’origine, l’Éthiopie, 17 jeunes, adoptés par des familles françaises, font pour la première fois le voyage de « retour ». Nous les suivons tout au long du film dans leur quête de souvenirs, de traces de leur passé, dans la rencontre, pour certains d’entre eux, avec leurs parents ou une partie de leur famille de naissance ou une personne qui s’est occupée d’eux. Tous ne retrouvent pas les personnes recherchées, mais tous découvrent avec émotion ce pays qui a été le leur pendant les premières années de leur vie. La caméra se fait discrète pour accompagner ces moments intimes et sensibles, et nous entraîner dans les pas de chacun d’entre eux avec beaucoup de respect. Les bonus permettent de mieux comprendre la quête de quelques-uns de ces jeunes et leur ressenti sur l’adoption.

 

Les Mèresveilleuses, Nathalie Longevial

Une légende orientale raconte qu’un ruban rouge unit toutes les personnes qui doivent se rencontrer au cours de leur vie. Le fil s’emmêle, se tend, il peut faire vingt fois le tour de la terre, il s’étirera toujours suffisamment pour permettre la rencontre.
C’est une longue traversée qui débute pour Alexandre, Mathilde et Tien Sinh avant qu’ils ne trouvent chacun l’extrémité du fil rouge. Dans les Mèreveilleuses, il est question de maternité, d’abandon, d’adoption, de loyautés, de légitimité, de parentalité et de famille. Mais surtout, il y est question d’amour.

https://www.amazon.fr/m%C3%A8reveilleuses-Nathalie-Longevial/dp/2322186740

Ce commentaire a été publié dans le numéro 197 de la revue Accueil