Un guide gratuit (2€ uniquement pour les frais de port) rédigé par Eileen Fursland et adapté par le groupe Origines d’Enfance & Familles d’Adoption

Les réseaux sociaux font partie de l’univers des jeunes dès l’âge de 12 ans. Pourtant, ni eux ni leurs parents n’en maîtrisent toujours les enjeux. Si ce mode d’échange et de partage présente des atouts, il est aussi source de risques, notamment d’intrusion dans la vie privée et de harcèlement par des personnes dont il peut être difficile de vérifier l’identité.

Comment utiliser les réseaux sociaux tout en se protégeant et en respectant les autres ? Comment paramétrer ses comptes pour garder la maîtrise des contacts ?

Ces questions prennent un sens particulier pour les jeunes adoptés (en France ou à l’étranger) ou les adolescents vivant en famille d’accueil.

Ce guide propose des clés pour les aider à maîtriser leur histoire, à la vivre à leur propre rythme. Il les met en garde contre des contacts dont on ne peut pas toujours vérifier l’authenticité. Les rendant acteurs de leur propre réflexion sur le sujet, à travers des grilles de questions, des notes à rédiger eux-mêmes, et des exemples, il les amène à mesurer que les réseaux sociaux ne sont pas la meilleure façon d’entreprendre des recherches : mieux vaut rechercher des soutiens auprès des proches et d’adultes de confiance.

Une liste de contacts vient compléter utilement ce guide, qui peut être également un outil de dialogue et de partage au sein de la famille, ou de groupes d’échange.

https://www.adoptionefa.org/boutique/ton-histoire-tes-origines-et-les-reseaux-sociaux/

EBONDY Denise, D’où je viens, moi ? Editions Le Courrier du livre, 2004 L’auteur, psychothérapeute et formatrice à l’ASE du Gard, a longtemps travaillé au sein d’une structure recevant des enfants souffrant de troubles de l’identité et de la communication. Ce livre est aussi un matériel, dûment testé, destiné à mettre les enfants sans papa (ou maman), ceux qui ont deux, ceux qui ont été adoptés, etc., face à un arbre généalogique leur permettant de se situer. Un conseil : aborder l’arbre généalogique en famille avant que l’école ne s’en charge..

https://www.amazon.fr/Do%C3%B9-viens-moi-Accompagner-g%C3%A9n%C3%A9alogique/dp/2702904750

PIERRON Jean-Philippe, On ne choisit pas ses parents : Comment penser l’adoption et la filiation ? Seuil, Coll. Sciences humaines, 2003 Jean-Philippe Pierron, professeur de philosophie, est père adoptif de deux enfants. Il nous invite à une réflexion sur la filiation, vue par le « prisme de l’adoption ». La famille est un laboratoire où s ‘élabore l’alchimie de notre humanité. L’étude des mythes (Œdipe, Moïse, Jésus, Romulus et Remus) permet de voir l’importance de la place de l’adoption. Il nous fait réfléchir sur la parenté : place de la nature, du corps, du sang. La parenté adoptive n’est pas un palliatif, ce n’est pas une parenté de 2ème catégorie. Le lien familial permet de rendre compatible différence et similitude. Ce livre de philosophie, qui peut sembler un peu ardu au début, conclut que le parent est un passeur fragile : « Il n’est pas le propriétaire de ses enfants, mais en est le dépositaire »

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LEVY-SOUSSAN Pierre, Éloge du secret, Hachette, 2006 Le secret est, de nos jours, porteur d’une aura maléfique. La transparence est devenue une exigence universelle. On traque désormais sans relâche le secret, qui doit être révélé, exhibé, éliminé. Chasse au secret de famille, médiatisation des affaires publiques ou privées : il faudrait tout dire au nom de l’intérêt individuel ou collectif. Le ” droit de savoir ” est partout, remettant en cause jusqu’à l’anonymat qui s’attache au don d’organe, de gamètes, à la naissance sous X.

Cette tyrannie de la transparence fait voler en éclats les barrières propres à l’intime : plus question de dissimuler sa souffrance ou même ses pensées.La parole intime est devenue publique, parée de vertus thérapeutiques. Ainsi parents et enfants sont-ils sommés de ” tout ” se dire, au détriment de l’épanouissement de leur indispensable jardin secret. Pierre Lévy-Soussan réhabilite ici cette intimité aujourd’hui malmenée et qui pourtant joue un rôle essentiel dans l’équilibre de la vie psychique de tous les individus.

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FELDMANN Eugénie, Accéder à ses origines personnelles, éditions ASH, coll. Vécu & Savoir faire, 2007 En 1996, Eugénie Feldmann prend ses fonctions en tant qu’assistante sociale au Conseil général du Nord. Son travail consistera à donner accès aux dossiers personnels des personnes prises en charge par les services de l’Aide sociale à l’enfance à un moment donné de leur vie. Ces personnes sont des pupilles de l’État, adoptés ou non, des personnes placées sur décision judiciaire, qui ont parfois rejoint leur famille ultérieurement.

L’auteur nous fait partager ses six années d’expérience et nous livre l’étude qu’elle a menée sur l’année 1999 et les 113 personnes qu’elle a reçues au cours de cette année. Un livre plein d’humanité, qui donne du sens à la consultation des dossiers, une pratique qui peut se transposer à toutes les personnes nées ici ou ailleurs, ainsi qu’un éclairage sur les difficultés que peuvent rencontrer les professionnels.
Chaque personne qui consulte les services d’aide sociale aimerait être reçue et respectée dans sa demande comme elle l’est dans cet ouvrage. Un seul bémol, cette étude date d’avant la loi de 2002 sur l’accès aux origines personnelles, l’accompagnement de « l’après » n’est toujours pas prévu, ce que l’on peut regretter. On lira le récit de cinq histoires de vie, cinq témoignages qui nous amènent à comprendre le pourquoi de la démarche, et ce qu’attendent ces personnes. Cinq années plus tard, Eugénie Feldmann leur demande de venir expliquer ce qui a changé dans leur vie, et comment elles ont vécu le rendez-vous.

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BOURDEAU Lucie, Les retrouvailles en adoption. Une quête de soi. Québec, CARD, 2014. Clair et instructif, ce « guide des retrouvailles » invite les personnes adoptées et les parents de naissance ou adoptifs à évaluer tout ce qu’implique la décision d’engager une recherche : motivations, attentes, risques, préparation personnelle. Les démarches évoquées concernent en priorité les adoptions d’enfants nés au Canada dans les années 1950-1970, et les dispositifs décrits diffèrent des dispositifs français. La conclusion vient rappeler, témoignages à l’appui, que la recherche, quelle qu’en soit l’issue, peut être bénéfique pour le bien-être de l’adopté, des parents de naissance et adoptifs. Partie d’une expérience personnelle et de terrain, comme adoptée, mère adoptive et psychologue spécialisée dans les retrouvailles, Lucie Bourdeau rejoint là les conclusions d’études scientifiques menées dans ce domaine. Un regret : l’accent n’est pas suffisamment mis sur l’importance de se faire accompagner dans ces démarches qui mobilisent toute l’énergie psychique de celui ou celle qui recherche.

https://www.amazon.fr/Retrouvailles-adoption-Une-qu%C3%AAte-soi/dp/2896970320