Suspension temporaire des adoptions internationales avec l’Ukraine et la Russie (9 juin 2022)

Les contextes de crise ou de conflit armé offrent un terrain favorable aux violations des droits des enfants et plus particulièrement aux pratiques illicites dans l’adoption internationale. Aucune procédure d’adoption internationale ne peut être initiée dans de tels contextes, compte tenu de la difficulté à déterminer si les enfants, qui peuvent sembler orphelins ou privés définitivement de protection parentale, sont réellement éligibles à l’adoption.

Par ailleurs depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, tout déplacement vers ces deux pays est formellement déconseillé.

Dans ces circonstances, les conditions pour poursuivre une démarche d’adoption ne sont pas réunies.

Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères a donc pris la décision de suspendre jusqu’au 31 décembre 2022 les adoptions internationales avec ces deux pays.

Pour les enfants déjà apparentés avec leur famille d’adoption, les procédures peuvent être menées jusqu’à leur terme dans le respect des règles internationales et lorsque la situation locale le permettra.

Il est à noter que, conformément aux dispositions de la loi du 21 février 2022, les adoptions individuelles ne pourront plus être engagées à l’avenir ; seules les personnes déjà titulaires d’un agrément et qui se signaleront auprès de la Mission de l’adoption internationale dans les six mois après la promulgation de la loi seront autorisées, à l’issue de la période de suspension, à reprendre leur procédure d’adoption en Ukraine par démarche individuelle.

Arrêté du 7 juin 2022 (pdf)

 

Appel à témoignages « Le développement sensoriel des enfants adoptés »

Nos cinq sens font partie intégrante de notre personne, liés au cerveau par des connexions et rouages aussi subtils qu’extraordinaires et solidaires. Pour bien fonctionner, pour pouvoir réagir de façon appropriée, [ils doivent] travailler ensemble, explique le docteur Françoise Hallet, coordinatrice de L’Envol (centre de postadoption belge). Un cerveau bien équilibré […] nourri de nombreuses sensations, fonctionne bien, ajoute-t-elle, et quand notre cerveau fonctionne bien, nous aussi.

Mais chez nos enfants, comment le développement sensoriel s’est-il passé, dans leurs débuts de vie souvent « troublés » ? N’y a-t-il pas eu des sens « privés de sens » ou « sur-stimulés » ? Quels éventuels dysfonctionnements auraient pu se produire, survenir ? Certains sens ont-ils pu être affectés, abîmés ou particulièrement développés ? Comment déceler d’éventuelles carences ou défaillances, puis comment aider à les réparer, à « rattraper » ? Ou sur quelle compétence sensorielle s’appuyer pour entrer en relation, pour favoriser les apprentissages ?
Nous aimerions attirer l’attention des parents et des futurs parents adoptifs sur cette question du développement sensoriel qui nous semble très importante et qu’on n’a pas forcément en tête lorsqu’on se prépare à accueillir un enfant, ou même lorsqu’on est parent.

Nous serions heureux, pour enrichir le prochain dossier de la revue Accueil, de recueillir vos témoignages sur ces questions dont on parle peu, ou peut-être pas suffisamment encore. Voici quelques questions – non exhaustives – pour orienter votre réflexion, nous vous remercions par avance de vos retours d’expériences.

Lire le détail de l’appel à témoignage (pdf).

 

Chiffres clés en protection de l’enfance au 31 décembre 2020 (publication février 2022)

Au 31 décembre 2020, il y avait 3 464 enfants bénéficiant du statut de pupilles de l’État (3 248 en 2019 et 3 035 en 2018), suivis par 117 conseils de famille.

518 naissances suite à un accouchement sous le secret ont été enregistrées (480 en 2019 et 548 en 2018), 81 de ces enfants ont été restitués à leurs parents (16 %), 2 enfants ont été trouvés et admis au statut de pupilles de l’État. Par ailleurs, 18 nouveau-nés avec filiation établie ont été remis aux services de l’ASE en vue de leur admission comme pupilles de l’État. Enfin 4 enfants ont été admis suite à un échec d’adoption.

Lire la suite

La newsletter EFA – bulletin n°62 – Avril 2022

Le bulletin n°62 de la newsletter d’EFA vient de paraître.

— Accueil n° 202 – mars 2022 « Négligence, violence, maltraitance : dépasser les blessures du passé »
— Ukraine : l’urgence humanitaire n’est pas le temps de l’adoption
— Soutenir EFA avec le moteur de recherche Lilo
— Protection de l’enfance : quelques chiffres-clés sur les enfants pupilles de l’État
— Kiri : une mini-série sur France 3
— D’un destin à l’autre : 6 portraits d’adoption (Radio Canada)

Télécharger et découvrir les newsletter d’EFA

Retrouvez aussi : l’actualité de l’adoption, nos manifestations, formations, publications et prises de position, ainsi que nos comptes Facebook et Twitter

EFA développe son offre de formation en visioconférence à destination des candidats à l’adoption

Ces deux dernières années, l’ensemble du mouvement EFA – associations départementales et fédération nationale – a multiplié les initiatives pour maintenir l’accompagnement des familles adoptives et des candidats à l’adoption.

Soirées témoignages, conférences thématiques, permanences, rendez-vous individuels… ont pu se dérouler en visioconférence et ont remporté un vif succès.

Forte de cette expérience, la fédération a développé, en 2022, de nouvelles formules avec la constitution d’équipes dédiées : une conférence sur les enfants adoptables en France, ouverte à tous (adhérents EFA et non-adhérents) et proposée 10 fois dans l’année ; 6 soirées témoignages sur l’adoption nationale d’enfants dits « à particularités » ; enfin, un « parcours vers l’adoption » de 6 séances interactives de 3 heures.

Ce parcours est destiné à toute personne (couple ou célibataire) s’engageant ou déjà engagée dans une procédure d’agrément d’adoption. Différents thèmes y seront abordés tels que l’agrément, les enfants adoptables en France et à l’international, les liens d’attachement, les enfants à particularités, les défis du quotidien, devenir parent d’un enfant abandonné.

Rubrique « Les formations EFA »

Les démons caca

Fabienne Loodts

Nous avons tous un démon caca en nous, c’est notre face sombre, notre ombre négative. Un choix s’impose : se laisser envahir et donner à ce démon notre vie à gouverner, ou apprivoiser, le dompter et vivre avec lui en le rendant inoffensif.

https://www.decitre.fr/livres/les-demons-caca-9782930223629.html

Et si on se parlait ?

Andréa Bescond, Mathieu Tucker

Coucou ! Nous nous appelons Thomas, Noémie, Jade et Sam… Nous avons à peu près ton âge et nous aimerions partager avec toi des petites expériences de vie. Cela te permettra d’en parler avec les adultes qui s’occupent de toi, d’exprimer tes émotions, de raconter à ton tour ce que tu vis à l’école ou à la maison…  » Quand j’ai joué mon spectacle Les Chatouilles, j’ai rencontré beaucoup de personnes qui s’interrogeaient sur la manière de parler à leurs enfants de la violence, mais sans savoir comment faire.
Cela m’a donné l’envie de créer, avec Mathieu Tucker, un ouvrage ludique et joyeux qui ouvre le dialogue entre les petits et les grands.  » L’autrice : Andréa Bescond Danseuse, comédienne, scénariste et réalisatrice, Andréa Bescond mène une carrière artistique aussi brillante qu’éclectique. Après avoir collaboré avec les meilleurs chorégraphes et dansé sur de nombreuses scènes, elle fait ses premiers pas au théâtre en 2009 avec Les 39 marches.
En 2014, elle écrit Les Chatouilles ou la danse de la colère, mise en scène par Eric Métayer. La pièce reçoit plusieurs prix prestigieux dont le Molière 2016 du  » Seul/e en scène  » . Cette pièce, qui raconte les violences sexuelles qu’elle a subies enfant, est adaptée au cinéma par elle et Eric Métayer en 2018 (César de la meilleure adaptation 2019). Depuis qu’elle est sortie du silence lié à ce traumatisme, Andréa se bat pour faire entendre la voix des plus fragiles et lutter contre les violences faites aux enfants.
 » Et si on se parlait ?  » est le premier livre qu’elle leur adresse directement. L’illustrateur : Mathieu Tucker Illustrateur, graphiste et directeur artistique, Mathieu Tucker est diplômé de l’école des Arts décoratifs de Paris.

https://www.decitre.fr/livres/et-si-on-se-parlait-le-petit-livre-pour-aider-les-enfants-a-parler-de-tout-sans-tabou-3-6-ans-9791033907626.html

 

Jérémy est maltraité

Dominique de Saint-Mars

Max ne comprend pas pourquoi son copain Jérémy est souvent violent. Un jour, il découvre qu’il est maltraité par son père…
Une histoire de Max et Lili pour apprendre que la maltraitance, c’est la violence répétée sur un plus petit. Un enfant battu, humilié ou délaissé ne peut pas se défendre.
Si on découvre sa souffrance, il faut le persuader d’en parler, pour qu’on puisse le protéger et aider sa famille.
LA LOI PUNIT QUICONQUE N’AIDE PAS UNE PERSONNE EN DANGER, SPÉCIALEMENT UN ENFANT.

https://www.babelio.com/livres/Saint-Mars-Jeremy-est-maltraite/261611

 

 

Accueil n°202, mars 2022 – Négligence, violence, maltraitance : dépasser les blessures du passé.

Sujet difficile à aborder, sans doute parce qu’il heurte nos cœurs et nos consciences : la violence et la maltraitance que les enfants ont pu subir avant leur adoption. Pourtant, il est essentiel de tenter de comprendre et de mesurer leurs répercussions sur l’enfant, sur la vie de toute la famille, sur sa relation aux autres, son estime de lui et, surtout, pour repérer les moyens d’en prévenir les conséquences. Qu’entend-on par « maltraitance » ? La négligence n’est-elle pas une maltraitance qui ne dit pas son nom ? Quels sont les effets possibles de la maltraitance sur un enfant aux plans psychique, affectif, neurologique et cognitif ? Comment accompagner, prendre en charge les traumatismes visibles ou non d’une maltraitance passée ? Comment mener l’enfant vers une confiance en la vie, comment le mettre sur une voie de résilience ?

Feuilletez et commandez ce numéro

Le revue Accueil

 

EFA rappelle que l’urgence humanitaire n’est pas le temps de l’adoption

La guerre en Ukraine a lancé hors de ses frontières plus de deux millions de réfugiés et parmi ceux-ci des enfants qui se trouvent isolés. Ils ont été séparés des adultes qui les accompagnaient ou ont été envoyés seuls par leur famille pour les préserver, comme ce petit garçon de 11 ans dont l’histoire est devenue virale.

Filippo GRANDI, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés : « Souvent les enfants ne sont pas vraiment seuls, ont des familles ailleurs, donc il faut essayer de les réunir avec leur famille tout d’abord. » France Inter le 8 mars 2022

Lire la suite