la fille publique

La fille publique
de Cheyenne Carron, 2012, Carron Distribution

Yasmeen est placée dans une famille d’accueil depuis l’âge de trois mois. Dix-sept années s’écoulent et des liens d’amour indéfectibles se tissent avec ses parents et ses frères et sœurs. Alors que Yasmeen est sur le point d’être adoptée, et d’être enfin reconnue officiellement comme un membre de sa famille, une femme se met à la harceler, prétextant qu’elle est sa mère…

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La brindille

La brindille
d’Emmanuelle Millet, 2011, Ad Vitam

Sarah, 20 ans, se lance avec détermination dans la vie active lorsqu’elle apprend avec stupeur qu’elle est enceinte de six mois. Elle ne veut pas d’enfant, pas maintenant. Bouleversée, elle se retrouve déchirée entre sa soudaine condition de future maman et la vie de femme indépendante qu’elle recherche tant. Sarah est déterminée : elle accouchera sous X, espérant seulement que l’enfant soit adopté dans de bonnes conditions.

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Une Vie toute neuve

Une Vie toute neuve,
d’Ounie Lecomte, 2010, Gloria Films Productions et Now Films

Séoul, 1975. Jinhee a 9 ans. Son père la place dans un orphelinat tenu par des religieuses catholiques. Commencent alors l’épreuve de la séparation et la longue attente d’une nouvelle famille. Au fil des saisons, les départs des enfants adoptés laissent entrevoir une part du rêve, mais brisent aussi les amitiés à peine nées. Jinhee résiste, car elle sait que la promesse d’une vie toute neuve la séparera à jamais de ceux qu’elle aime. C’est à partir de son histoire personnelle qu’OUNIE LECOMTE décide d’écrire ce scénario et signe son premier film. Si l’histoire n’est pas autobiographique, la justesse des émotions et des sentiments qui y sont exprimés résulte du parcours et de la réflexion de la réalisatrice.

Au-delà de la valeur esthétique du film, sa très grande qualité est de se placer à hauteur de l’enfant  et de nous permettre d’appréhender “de l’intérieur” le cheminement que la petite fille va devoir faire pour accepter d’emprunter le chemin qui s’offre devant elle.
Cette histoire ouvre tout un champ de réflexion sur la place de l’adoption, ce qu’elle peut apporter aux enfants privés de famille mais aussi sur ses limites; sur la nécessité d’accompagner enfants et adultes (parents, éducateurs, …) dans l’élaboration de cette construction familiale; sur le rapport à l’identité et aux origines, sur la relation entre les pays d’accueil des enfants et leur pays d’origine. Il faut néanmoins ne jamais perdre de vue que l’histoire se passe dans les années 1970, car les processus d’adoption ont changé depuis cette époque.

Merci à Ounie Lecomte.

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Je suis heureux que ma mère soit vivante

Je suis heureux que ma mère soit vivante
de Claude et Nathan Miller, 2009, Metropolitan Filmexport

Adopté à 7 ans avec son petit frère, Thomas, 20 ans, recherche et retrouve sa mère de naissance. Pendant toute cette démarche, lui reviennent, par petites touches, des épisodes du passé : quand il vivait encore avec sa mère de naissance, les circonstances de son placement, les confrontations avec son père adoptif, ses « pétages de plomb » au collège, etc. Autant d’éléments que Claude et Nathan Miller (les réalisateurs du film) nous livrent au fur et mesure des réminicences de Thomas et qui nous permettent petit à petit d’approcher la douleur et la révolte de Thomas. Autant d’ingrédients pour que cette recherche sauvage, vitale, tourne au drame.

D’une grande subtilité, ce film ne juge pas, ne démontre rien mais nous fait rencontrer des personnages d’une grande crédibilité avec leurs fêlures voire leurs blessures, leurs manquements. Une mère de naissance qui visiblement aime ses enfants mais qui se montre incapable de leur apporter la sécurité de base, un père adoptif fragile, un jeune homme qui cherche sa place à grand fracas, un « petit » frère qui refuse de partager la quête douloureuse de l’aîné parce que lui « n’en a rien à foutre ».

Sombre, dur, ce film se laisse découvrir et soulève de nombreuses questions et réflexions : la préparation à l’adoption du côté des enfants, l’impérieuse nécessité d’un accompagnement des personnes en recherche de leurs origines, le travail non moins nécessaire que les parents (adoptifs) ont à faire sur leurs fragilités, leurs limites. Une histoire puissante, inspirée d’un fait divers, extrêmement bien servie par les 2 acteurs principaux (Vincent Rottiers et Sophie Cattani). On est heureux que Miller, père et fils, aient fait ce film!

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John John

John John (Foster Child),
de Brillante Mendoza, 2008, Distr. Ad Vitam (DVD 2008) avec Kier Alonzo, Cherry Pie Picache, Eugene Domingo et Jiro Manio

Thelma, son mari Dado et leurs deux fils adolescents Gerald et Yuri vivent dans un quartier pauvre de Manille. Ils sont chargés par un service social local de garder des enfants abandonnés en attendant leur adoption. John-John vit maintenant depuis trois ans dans cette famille d’accueil. Le film raconte la dernière journée vécue par la famille avec John-John avant qu’il ne soit remis à ses parents adoptifs américains. À mesure que la journée passe, chaque moment avec le petit garçon de trois ans prend un sens particulier.

Ce film d’un réalisateur philippin nous montre l’adoption vue du et dans le pays d’origine de l’enfant où l’adoption est encadrée et le placement des enfants, d’abord chez les nourrices puis en adoption, accompagné par une structure organisée. Non seulement le regard est placé dans le pays d’origine mais aussi sur cette situation particulière qui est celle de “l’assistante familiale” telle que nous la nommons en France. Nous percevons le contraste entre l’attachement, l’affection portée à cet enfant et l’acceptation du côté temporaire et provisoire de cette situation.

Tout le film repose sur la relation entre l’enfant et sa famille d’accueil et l’ambiguïté entre la place réelle de la famille nourricière et l’investissement affectif qui ne manque pas d’exister vis-à-vis de l’enfant. Peu de choses font référence à la préparation de l’enfant, mais ce n’était pas l’intention première du film.

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Juno

Juno,
de Jason Reitman, 2007, Fox (DVD 2008)

Juno, 16 ans, s’aperçoit qu’elle est enceinte. La jeune fille ne se sent pas disposée pour la maternité. Après avoir envisagé l’avortement, elle décide de trouver à l’enfant qu’elle porte des parents adoptifs.

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Va, vis et deviens

Va, vis et deviens,
de Radu Mihaileanu, 2005, Warner Home Vidéo (DVD 2006)

Une mère chrétienne pousse son fils de neuf ans à se déclarer juif pour le sauver de la famine et de la mort. L’enfant arrive en Terre Sainte. Déclaré orphelin, il est adopté par une famille française sépharade vivant à Tel-Aviv. Il grandit avec la peur que l’on découvre son double-secret et mensonge : ni juif, ni orphelin, seulement noir. Il découvrira l’amour, la culture occidentale, la judaïté mais également le racisme et la guerre dans les territoires occupés.

Au travers d’une histoire d’adoption particulière racontée avec une très grande justesse et sensibilité et faisant une large place aux émotions et perceptions de l’enfant sur ce qu’il vit, ce film humaniste nous incite à la réflexion sur nombre de questions auxquelles les familles adoptives sont régulièrement confrontées : l’identité, le déracinement, l’intégration, le regard des autres, la tolérance, le droit à la différence, le poids du secret…Tous ces sujets sont abordés avec nuance, respect et humour sans jamais tomber ni dans la caricature, ni dans l’angélisme. Et malgré le parcours douloureux de ce peuple et de l’enfant qui nous guide dans cette épopée, en dépit des zones d’ombre que recèle l’humanité dans certaines situations, ce film nous transmet un magnifique message d’amour et de foi en ce que l’humanité peut aussi avoir de noble.

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Nordeste

Nordeste,
de Juan Solanas, 2005, TF1 Vidéo (DVD 2006)

À 43 ans, après avoir presque tout sacrifié au nom de ses ambitions professionnelles, Hélène décide de ne plus passer à côté de sa vie. Son désir de maternité l’entraîne aux confins de l’Argentine, à la recherche d’un enfant à adopter. Elle découvre alors le Nordeste, une région sauvage où la beauté la plus saisissante des paysages contraste violemment avec l’injustice sociale qui y règne. Au travers de cette quête, Hélène se confronte à une société en souffrance où les destins sont écrasés par le poids d’une misère telle qu’elle mène à toutes les corruptions, tous les trafics, tous les compromis. Au gré de ses rencontres et des amitiés qu’elle va lier, Hélène devra sans cesse faire face à ses propres doutes, ses questionnements personnels. Plus qu’à une simple quête, c’est alors à un voyage initiatique que l’on assiste.

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Holy Lola

Holy Lola,
de Bertrand Tavernier, 2004, Universal (DVD 2006)

Le récit d’un désir d’enfant qui entraîne un jeune couple, Pierre et Géraldine, au cœur d’un voyage initiatique au bout du monde, dans un pays martyrisé par l’Histoire : le Cambodge. Pour eux, commence une aventure éprouvante et formidable : ronde des orphelinats, confrontation avec les autorités françaises et cambodgiennes, menaces de trafics. Sans oublier la méfiance et la jalousie mais aussi l’entraide de la petite communauté des adoptants réunie par le hasard. À travers cette quête, le couple fait face à ses peurs, ses égoïsmes, et en sort à jamais transformé.

Ce film émouvant présente, avec humour et émotion, les attentes, les angoisses de ce couple, son désir de devenir parent d’un enfant qui se fait attendre, les interrogations qui surgissent à cette occasion. Mais il donne une vision très personnelle d’une situation particulière de l’adoption, où seul le désir des parents potentiels est mis en scène, n’hésitant pas à aller d’orphelinats en orphelinats pour chercher un enfant, sans prendre en compte la souffrance que représente, pour les enfants, ce défilé d’adultes qui les regardent, les touchent ou, pour les plus grands, les ignorent, et, finalement, sont amenés à ” choisir ” un enfant.

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Notre enfant

Notre enfant,
le dernier film de Diego Lerman vient de sortir en salle, avec

Médecin de Buenos Aires, Malena s’apprête à devenir mère au terme d’une démarche d’adoption longue et éprouvante. Remplie d’espoir, elle parcourt les 800 kilomètres qui la séparent de la mère biologique. Mais au moment de retrouver son bébé, Malena apprend que la famille de l’enfant lui impose de nouvelles conditions…

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