Les Enfants d’ailleurs

Noé, Théo et Maxime, trois copains inséparables, observent l’enterrement du père Gab. Ils font la connaissance de Rebecca, la petite-fille adoptive du défunt. Sous le charme, les trois garçons s’empressent d’accompagner Rebecca qui a décidé, sans l’aval de ses parents, de visiter la maison de son grand-père.  En pénétrant dans la maison, les enfants découvrent un lieu étrange, à l’abandon. Un vieux chat et un mainate y ont même été oubliés. Mais alors que le soleil couchant s’efface peu à peu derrière une bande de nuages, le mainate se met à gesticuler et hurler, prévenant les enfants d’un danger imminent.Parvenant à allumer la lumière, les enfants surprennent avec frayeur une ombre qui s’apprêtait à se jeter sur eux avant que l’éclairage salvateur ne la fasse fuir…

“Le passage”, premier tome des Enfants d’ailleurs par Bannister et Nykko, s’est vu décerner le prix Jeunesse 2007, par un panel de jeunes lecteurs, au festival BD de Lyon.

Les enfants d’ailleurs (la série)

Adoptions

Guillaume Grimonprez et son épouse et lui ont adopté deux enfants en Colombie en 2009 et 2012, qui touts les deux environ 4 ans au moment de leur adoption. Une expérience tellement enrichissante et émotionnellement forte pour Guillaume qu’il a souhaité d’en faire une bande dessinée. Pensant à l’origine ne la réaliser que pour ses proches, il a finalement décidé de la livrer en feuilletons sur le web. Suivi par un public de plus en plus nombreux, il a décidé de la publier.
On retrouve dans cet album agréable et plein d’humour, de nombreux aspects qui parleront à tous : la rencontre, l’instauration des premiers liens, les états d’âme du papa que sa petite fille a du mal à investir, les réactions de l’aîné, les questions “triviales” du quotidien, l’évolution de la famille…

http://guillaume-grimonprez.fr/adoptions

Marianne Dubuc, Je ne suis pas ta maman

Marianne Dubuc, Je ne suis pas ta maman, La Martinière jeunesse, 2017

Un écureuil trouve sur le pas de sa porte une boule piquante dont jaillit bientôt une créature pleine de poils qui, de surcroît, le prend pour sa maman ! L’écureuil accepte de l’accueillir provisoirement mais il est bien décidé à rechercher sa maman, car au fil des jours, cette créature bizarre ne cesse de grandir et de grossir de façon impressionnante. Et pourtant, petit à petit la vie s’installe entre eux avec tendresse et affection… Le hasard réserve parfois des rencontres inattendues, comme dans ce conte sur la différence, magnifiquement illustré.

https://www.amazon.fr/suis-pas-maman-Marianne-Dubuc/dp/2732481300

 

Thomas Lavachery, Ma famille verte

Thomas Lavachery, Ma famille verte, Pastel, L’École des loisirs, 2017

Avec ses personnages aux cheveux hirsutes, dotés de quatre bras, la nouvelle famille de Gugule Guduk lui semble bien étrange, pour ne pas dire inquiétante. Mais au fur et à mesure, Gugule finit par s’habituer à son nouvel environnement, et comprendre cette nouvelle langue ; elle n’a pas le choix, elle a été adoptée… sur une autre planète. Une façon plus réaliste de parler d’adoption aux enfants. Fini le rose et bleu, tout le monde est vert.

Gugule Guduk vient du Birnam, de la planète terre. Comme elle n’avait plus de parents, elle en a reçu d’autres. Elle les découvre en arrivant à l’aérostation et… ils sont tout verts ! Tout le monde est vert sur cette planète ! Tout lui paraît étrange. Sa nouvelle famille a les oreilles pointues et sent le caoutchouc, on ne mange pas du riz, mais de la purée qui a un goût de vase, on parle aussi une langue bizarre… Mais elle finit par la trouver chouette sa nouvelle vie verte !

https://www.amazon.fr/Ma-famille-verte-Thomas-Lavachery/dp/2211231942

Valérie Lacroix, Né sous X

Valérie Lacroix, Né sous X, Le Verger des Hespérides, 2017

L’intérêt de ce roman réside dans la justesse de ton utilisé pour parler de la naissance sous le secret. À la fête foraine, Léo consulte une diseuse de bonne aventure qui lui recommande, pour retrouver sa mère naissance, de suivre la trace des ours polaires… Alors que Léo est dévoré de curiosité mais aussi empreint d’une certaine inquiétude, l’attitude de sa mère adoptive, pleine de tact et de respect pour son fils et la femme qui l’a mis au monde, permet de distiller au fil du roman les conseils pour commencer à parler de la naissance « sous X » : patience et maturité pour les adoptés, bien qu’il ne soit pas nécessaire d’avoir atteint l’âge de 18 ans contrairement à ce qu’indique l’auteur, neutralité et écoute bienveillante pour les parents adoptifs au moment de la prise de conscience des circonstances de la naissance. Une bonne entrée en matière pour les jeunes d’une dizaine d’années.

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Kit de Waal, Je m’appelle Léon

Je m’appelle Léon, j’ai 9 ans, mon père est en prison et je m’occupe de ma mère et de mon demi-frère Jake, un bébé. Jusqu’au jour où les services sociaux, parce que Maman ne se lève plus, décident de nous placer. Jake, tout petit garçon blanc, va être confié à l’adoption mais moi, je suis un grand et en plus je suis marron, alors je vais être placé chez Mo. Cette histoire nous la vivons à travers les yeux de Léon qui exprime sa tristesse, sa colère et son incompréhension face à cette séparation d’avec sa mère et son petit frère. Mais c’est aussi l’histoire de ses rencontres avec Mo, Sylvia, Tufty et bien d’autres encore, rencontres avec des adultes aimants qui amènent à la résilience.

Un livre magnifique qui prend aux tripes sans doute parce que nous voyons les événements se dérouler à travers les yeux d’un enfant, lucide face à l’injustice de sa situation et pourtant si jeune dans ses réactions.

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Enfant d’ici, enfant d’ailleurs

Laurence Pérouème et Hel Swinghedauw (ill.), Enfant d’ici, enfant d’ailleurs, Éditions Rêve d’enfant, 2016

Un échange entre père, mère et enfant, pour dire à ce dernier les émotions qui ont précédé son arrivée, leur rencontre, et la découverte de la vie avec ses particularités lorsque l’on vient « d’ailleurs ». De belles illustrations soutiennent ce texte destiné aux petits.

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Le Petit Prince qui ne s’aimait pas

Mijo Beccaria, Colette Camil, Le Petit Prince qui ne s’aimait pas, Les Arènes, 2016

La reine Beige et le roi Noir adoptent une petite princesse Rose. Quelque temps après, ils mettent au monde un petit prince Marron. Ils sont très fiers de leurs enfants mais le petit prince, lui, ne s’aime pas, il voudrait être beige comme sa maman, ou noir comme son papa mais pas marron. Il part dans la forêt où la chouette, un peu psychologue, va l’aider à mieux s’accepter et à retourner auprès de sa famille. Chacun d’entre eux saura trouver une expression qui lui montrera pourquoi ils l’aiment « marron ». Parce que la souffrance des enfants ne vient pas toujours d’où on l’attend : dans cette histoire magnifiquement illustrée, l’enfant biologique est celui qui ne s’accepte pas…

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Adoptés, ils tentent de retrouver leurs parents biologiques

Marie Salze a été adoptée au Guatemala quand elle avait trois mois. Aujourd’hui, elle a rencontré sa mère biologique.

Pour certains, c’est un rêve. Chaque année en France, de nombreux enfants adoptés tentent de retrouver leurs parents biologiques. Marie Salze a été adoptée au Guatemala quand elle avait trois mois. Grâce à une association, elle a retrouvé sa mère biologique. Finalement, quatre ans après les premiers contacts, les deux femmes se sont retrouvées en France. Au moment des retrouvailles, les parents adoptifs sont présents. Ce sont même eux qui sont allés chercher sa mère au Guatemala.

“Je ne pourrai jamais effacer tes blessures”
“Je te demande seulement pardon”, souffle la maman biologique à sa fille avant d’assurer que “c’est le plus beau jour de [sa] vie”. Quant aux parents adoptifs, ils ne sont pas inquiets. “C’est que du plus”, explique Christine Pommepuy. “Je me souviens quand adolescente, elle a commencé à se poser des questions. Je m’étais dit ‘le plus beau cadeau que je puisse faire à Marie, c’est retrouver sa mère biologique’.”

Après les retrouvailles, place à la découverte. La mère biologique a le bonheur de pouvoir découvrir le lieu où sa fille a grandi. “Le cadeau que je peux lui faire, c’est de lui dire : tu m’as donnée, je ne pourrai jamais enlever ce mal, je ne pourrai jamais effacer tes blessures, mais regarde, c’est l’accomplissement de ma vie”, rapporte Marie.

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Ôtez-moi d’un doute

Ôtez-moi d’un doute
de Carine Tardieu, avec Cécile de France, François Damiens, Guy Marchand, André Wilms

Alors que sa fille s’apprête à donner naissance à un enfant sans père, Erwan découvre que le sien n’est pas son père biologique. Sa quête des origines aborde toutes les facettes : l’ambivalence de la recherche, le poids du secret, l’impact sur tous les protagonistes de l’histoire sont évoqués avec délicatesse et sensibilité, et avec une touche d’humour qui apporte de la légèreté à ce sujet grave. Une belle fresque sur la place des pères dans un film où les mères sont absentes.

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