Fragments (Arte) Confessions sans filtres pour un hymne à la vie. À 47 ans, Diane a décidé de changer de vie. Elle a appris, tant bien que mal, à faire le deuil de sa vie d’avant.

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Qu’ils soient grands-parents ou amis, les proches à qui sont confiés certains des enfants placés vivent plus souvent dans la précarité, selon une étude réalisée dans le Nord de la France. Ils manquent souvent de soutien éducatif, particulièrement lorsqu’ils accueillent des orphelins. Qui sont donc ces « tiers dignes de confiance » à qui sont confiés, aujourd’hui, près de 10 % des enfants placés ? La question est posée à point nommé, alors que ces membres et proches de la famille sont appelés à être privilégiés comme solution de remplacement par rapport aux professionnels , en vertu du projet de loi de protection des enfants sur le point d’être définitivement adoptée.

https://www.lemediasocial.fr/un-portrait-des-tiers-dignes-de-confiance-dans-la-protection-de-l-enfance_nlxHq6

Qu’y a-t-il de commun entre les Noirs français ? Pas grand-chose, hormis leur couleur de peau et le racisme dont ils sont victimes. Pour la première fois, le film « Noirs en France » donne la parole aux Français noirs de tous âges et de tous horizons, connus ou inconnus du grand public. Raconté par l’écrivain Alain Mabanckou, ce documentaire retrace leurs histoires faites de préjugés et de stéréotypes, mais traversées aussi d’espoir et de fierté. Ces noirs en France construisent une histoire en constante transformation.

Six personnages principaux structurent ce film. Ils sont évocateurs des différents âges de la vie, de la petite enfance à la vieillesse. Nous les laissons vivre en séquence devant notre caméra pour saisir leur quotidien. Goûters d’anniversaire, bandes de copains, activités, travail, vie de famille… Ils permettent de saisir sur le vif des moments précieux, comme par exemple, Maïly et ses petites sœurs qui racontent à leur mère, lors de la préparation d’un gâteau au chocolat, les insultes dont elles sont victimes (« On me dit souvent que je ressemble à du chocolat ou à du caca »).

Les récits des personnages principaux alternent entre voix off et face caméra, dans un cadre intimiste. (chambre, salon, jardin, salle de classe…). Des personnalités de la société civile viennent ponctuer ces séquences par leurs expériences personnelles, à certains moments clés. Ils sont filmés dans un cadre propre à chacun. (Yannick Noah sur le court central de Roland-Garros, Pap Ndiaye dans son musée de l’Histoire de l’immigration, Karine Baste-Régis sur son plateau du JT de 20 h, Soprano dans son studio de musique, Mory Sacko dans son restaurant…) Leurs expériences personnelles se mêlent à celles de nos personnages principaux. Tous apparaissent alors, en interview, sur un même terrain d’égalité. Qu’ils soient inconnus du grand public ou célèbres. De nombreuses archives viennent ponctuer les témoignages. L’idée est de faire sans cesse le lien entre la petite histoire et la grande Histoire. Films, archives historiques, images de la culture populaire ou représentatives des mentalités passées…

Avec la participation de Yannick Noah, Maïly, Maboula Soumahoro, Soprano, Ibrahima Bouillaud, Jean-Pascal Zadi, Pap Ndiaye, Kathy Laurent Pourcel, Karine Baste, Didier Vieillot, Laetitia Helouet …

https://www.france.tv/france-2/noirs-en-france/

Dans les pas de deux femmes en quête de leurs origines, ce documentaire lève le voile sur une page méconnue de l’après-guerre : l’adoption, dans le cadre d’un programme transfrontalier, de milliers d’enfants nés de l’occupation française en Allemagne. 

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne vaincue est divisée en quatre zones d’occupation. Partout, des enfants naissent des rapprochements – pourtant proscrits et parfois non consentis – entre soldats alliés et femmes allemandes. Si les Britanniques, les Américains et les Soviétiques considèrent ces grossesses comme des affaires privées, les Français y voient l’opportunité de repeupler la patrie. En mars 1946, le gouvernement militaire de la zone d’occupation ordonne aux autorités allemandes de signaler tout enfant dont au moins un des parents est ressortissant français. Parallèlement, à Paris, le ministère de la Santé publique et de la Population met sur pied un plan de transfert. Sous la pression conjointe de leur famille et des officiers de recherche, de nombreuses femmes, stigmatisées pour avoir frayé avec l’ennemi et contraintes par la misère, se résolvent ainsi à abandonner leur bébé. Soixante-quinze ans plus tard, Marie-José et Claudine, respectivement prénommées Marie et Margarete à leur naissance en 1946, cherchent encore, avec l’appui d’associations de part et d’autre du Rhin, à faire la lumière sur les premiers mois de leur vie…

Démographie et génétique
Jouets de stratégies politiques – démographiques d’un côté, économiques de l’autre, les Allemands y voyant des bouches de moins à nourrir –, 1 000 à 1 500 enfants seraient passés par des pouponnières de la Croix-Rouge avant d’être adoptés en France. Les métis, nés de soldats venus des colonies, étaient envoyés en Algérie, tandis que les plus faibles et les dénutris, sous couvert de paternité non prouvée, étaient rendus à leur mère ou placés dans des orphelinats allemands. Aux côtés de Claudine et de Marie-José, suivies dans leur poignante quête de réponses, ce documentaire étayé d’éclairages d’historiens lève le voile sur un épisode méconnu de l’après-guerre – les autorités françaises ayant effacé les traces de ces procédures –, qui a pris fin au lendemain de la création de la RFA.

https://www.arte.tv/fr/videos/097514-000-A/nes-sous-l-occupation-des-bebes-pour-la-france/

Marie Salze a été adoptée au Guatemala quand elle avait trois mois. Aujourd’hui, elle a rencontré sa mère biologique.

Pour certains, c’est un rêve. Chaque année en France, de nombreux enfants adoptés tentent de retrouver leurs parents biologiques. Marie Salze a été adoptée au Guatemala quand elle avait trois mois. Grâce à une association, elle a retrouvé sa mère biologique. Finalement, quatre ans après les premiers contacts, les deux femmes se sont retrouvées en France. Au moment des retrouvailles, les parents adoptifs sont présents. Ce sont même eux qui sont allés chercher sa mère au Guatemala.

“Je ne pourrai jamais effacer tes blessures”
“Je te demande seulement pardon”, souffle la maman biologique à sa fille avant d’assurer que “c’est le plus beau jour de [sa] vie”. Quant aux parents adoptifs, ils ne sont pas inquiets. “C’est que du plus”, explique Christine Pommepuy. “Je me souviens quand adolescente, elle a commencé à se poser des questions. Je m’étais dit ‘le plus beau cadeau que je puisse faire à Marie, c’est retrouver sa mère biologique’.”

Après les retrouvailles, place à la découverte. La mère biologique a le bonheur de pouvoir découvrir le lieu où sa fille a grandi. “Le cadeau que je peux lui faire, c’est de lui dire : tu m’as donnée, je ne pourrai jamais enlever ce mal, je ne pourrai jamais effacer tes blessures, mais regarde, c’est l’accomplissement de ma vie”, rapporte Marie.

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Des histoires d’adoptions et souvent d’amour peuvent tourner à l’incompréhension, car une fois adultes, de nombreux adoptés se heurtent parfois à des zones d’ombres sur les conditions de leur adoption : manque d’informations, incohérence dans leur dossier voire mensonge.

Ils souhaitent comprendre pourquoi un jour, souvent très jeunes, sans leur demander leur avis, ils ont dû quitter leur pays d’origine pour vivre ailleurs, loin, très loin de leur lieu de naissance. Peut-on parler d’un scandale à l’adoption ? À travers la planète ils sont nombreux à vouloir faire bouger les lignes, changer les règles revoir les lois.

– Emmanuelle Hebert, cofondatrice de l’association Reconnaissance des adoptions illicites en France (RAIF)
– Anne Royal, présidente de l’association Enfance & Familles (EFA)
– Yves Denéchère, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers, spécialiste de l’adoption internationale, auteur du livre « Les enfants venus de loin » éditions Armand Colin

Écouter le podcast sur le site de RFI

Un rapport sur les adoptions illégales d’enfants sri-lankais en Suisse établit un lien évident entre ce trafic et des disparitions forcées, selon Olivier de Frouville, expert en droits humains auprès de l’ONU.

En mai dernier, la Suisse a été sommée de faire la lumière sur les adoptions illégales au Sri Lanka pendant trois décennies dès les années 1970. Berne doit vérifier si des enfants ont été victimes de disparitions forcées ou d’autres infractions et garantir des réparations aux victimes. Telles sont les recommandations du Comité sur les disparitions forcées (CEDLien externe), dont le vice-président est l’expert en droits humains Olivier de Frouville…

Swissinfo.ch (3 septembre 2021)

C’est l’histoire d’une famille extraordinaire. Quand elle a l’idée d’adopter des enfants, Joséphine Baker a en tête de reformer un petit monde venant de tous les continents et de toutes les couleurs. Elle pense à une tribu arc en ciel qui serait symbole de tolérance et de fraternité universelle.

Tout au long de sa vie, Joséphine Baker mêle intimement sa vie personnelle et sa vie publique au motif que ses expériences, comme celle du racisme, sont toujours les racines d’un combat qu’elle a à mener.

Dès son arrivée en France, Joséphine Baker est fascinée par l’idée que la France ne soit pas un pays où sévit la ségrégation à l’américaine.
Elle se sent libre et acceptée comme jamais.

La naissance de la tribu arc-en-ciel-en-ciel
De ce fait, alors qu’elle sait qu’elle ne pourra jamais enfanter, après avoir subi une hystérectomie en catastrophe à la suite d’une grossesse pathologique, l’idée d’adopter fait son chemin.
Quand elle épouse Jo Bouillon en 1947, elle est déjà très active au sein de la Ligue internationale contre l’antisémitisme. Elle sent la France prête à accueillir une société multicolore et multiraciale.

La décision est prise au sein du couple, sous l’impulsion de Joséphine. Il est temps de faire tomber les préjugés, des enfants venus de tous pays, de toutes cultures et de toutes confessions peuvent se considérer comme frère et sœur.
L’humanisme plutôt que le culturalisme : ce sont là les bases de la tribu arc-en-ciel.

France 3 Nouvelle Aquitaine (26 novembre 2021)

Enquête« Les filières de l’adoption internationale ».

Ces soixante dernières années, des centaines de milliers d’enfants d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique ont été adoptés par des couples européens ou nord-américains, parfois au mépris du droit. Devenus adultes, certains recherchent la vérité sur leur histoire.

Sur les murs du bureau, des dizaines de photos ternies par le temps. Des gens se sourient, s’embrassent. « Là, ce sont les premières retrouvailles que nous ayons organisées, un papa avec sa fille… En 2001. » Marco Garavito s’émeut toujours autant devant ces images, fruits de plus de deux décennies de labeur. Cet homme de 70 ans est le responsable de Todos por el reencuentro (« Tous pour les retrouvailles »), un des programmes de la Ligue guatémaltèque de la santé mentale, une organisation de soutien psychologique spécialisée dans la recherche des 5 000 enfants disparus pendant le long conflit armé entre les militaires et la guérilla marxiste (200 000 morts entre 1960 et 1996).

De 1971 à 1992, près de 2 200 enfants chiliens ont été adoptés par des Suédois, presque tous par l’intermédiaire de l’organisme Adoptionscentrum. Alors qu’une enquête a été ouverte au Chili pour trafic d’enfants, ils exigent des explications. Bonnet andin sur la tête, engoncé dans une veste polaire, Daniel Olsson se réchauffe les mains sur une tasse fumante. Cet homme de 43 ans, mais qui en fait quinze de moins, est assis devant la maison de sa petite amie, à Temuco, une ville de 260 000 habitants située dans le sud du Chili. Nous sommes en mai 2021. Joint en visio par WhatsApp, Daniel Olsson déroule son histoire, « digne d’un roman de Dan Brown », pendant près de trois heures. S’il lui arrive encore de revenir en Suède, c’est en coup de vent. « Dès que j’atterris, je me sens mal. Au Chili, au moins, j’ai une deuxième chance de devenir celui que j’aurais dû être. » Drôle de formule pour résumer sa quête d’identité, un chemin sinueux où ses différentes vies s’entremêlent.

En Europe, aux Etats-Unis et ailleurs, les personnes adoptées à l’étranger ces dernières décennies luttent pour remonter le fil de leur histoire. Longtemps indifférents, certains pays doivent s’adapter et reconnaître leurs négligences passées.
Ils sont Belges, Français, Israéliens, Canadiens, Irlandais, Danois, Suédois… Des femmes, des hommes, tous nés au Guatemala, tous adoptés, porteurs d’une histoire personnelle tourmentée et d’une farouche volonté de « savoir ». Une fois devenus adultes, ils ont voulu partir en quête de leurs origines, et se sont heurtés au même mur : incohérences dans leurs dossiers, informations parcellaires…

Lyes est brutalement arraché à Émilie, la mère d’accueil qui l’a recueilli bébé, et qui désirerait pourtant l’adopter. L’enfant se retrouve ainsi confronté à la violence des foyers de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), qui refuse de couper le lien avec la mère biologique, pourtant incapable de s’occuper de lui. Agathe, la sœur d’Émilie, n’a jamais abandonné l’enfant. Elle va se battre contre le système pour tenter de maintenir un lien avec lui, décidée à le recueillir chez elle pour l’aider à se reconstruire…

https://www.france.tv/series-et-fictions/telefilms/2882457-l-enfant-de-personne.html