Suppression de l’instruction à domicile, EFA rappelle à Monsieur Blanquer sa demande d’adapter l’entrée à l’école des enfants adoptés.

Dans la lettre du 12 octobre 2020 adressée au Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Enfance & Familles d’Adoption (EFA) renouvelle sa demande de publication d’un décret permettant d’adapter l’entrée à l’école et la scolarité des enfants adoptés à leurs besoins spécifiques de façon homogène dans toutes les académies.

Notre demande, maintes fois réitérée au cours des deux dernières années dans le cadre de l’abaissement à 3 ans de l’âge de l’instruction obligatoire (voir communiqué EFA du 25/11/2019), s’est heurtée à un refus du Ministre qui reconnait « la nécessité pour l’Éducation nationale de développer une approche personnalisée », dit « faire confiance aux acteurs de terrain » et souligne qu’un enfant adopté peut tout à fait suivre une instruction à domicile pour « bien préparer sa future scolarisation (pdf page 24)». Ce refus a été confirmé dans un courrier adressé à EFA le 7 Octobre 2019.

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Cliché : les stéréotypes sur les enfants adoptés !

Ce nouvel épisode de Clichés est consacré aux enfants adoptés et aux différents stéréotypes sur l’adoption.

Si, pour certaines personnes, l’adoption est envisagé un peu comme un « plan B » pour devenir parents en cas d’infertilité, pour d’autres, il s’agit d’un acte noble voire charitable permettant de sauver un enfant de la misère et de lui assurer un avenir meilleur. Comme d’habitude, nous avons tenu à donner la parole aux principaux concernés : Les adoptés ! Notre casting est donc composé de Quatre jeunes filles Belges d’origine Chinoise, Vietnamienne, Ethiopienne et Burundaise.

Elles ont toutes été adoptés bébés à l’exception de la Burundaise qui l’a été à trois ans. Elle a donc un rapport particulier avec sa culture adoptive et sa culture d’origine. Pourquoi adopter à l’étranger ? Les parents adoptifs sont-ils toujours assez bien préparés ? Quels traumas découlent de l’adoption ? La quête perpétuelle des parents biologiques ; le dilemme entre les parents adoptifs et les parents biologiques ; le côté sombre de l’adoption et des orphelinats… Nos candidats s’expriment sur ces différents points.

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Une nouvelle présidente pour EFA

Après une année comme vice-présidente Adoption internationale puis huit années à la présidence d’EFA, Nathalie Parent a terminé son mandat statutaire lors de l’assemblée générale de la fédération EFA qui s’est tenue le 3 octobre.

Anne Royal a été élue pour succéder à Nathalie Parent. Mariée, mère de 2 enfants, Anne Royal occupait le poste de secrétaire générale de la fédération depuis 3 ans et a été pendant plusieurs années présidente de l’association départementale EFA de Haute-Loire.

France Bleu – C’est déjà demain. Enfant adopté – comment construire son identité ?

L’enfant adopté a deux histoires : celle de ses parents biologiques et celle de ses parents adoptifs. Pour lui, construire son identité n’est pas évident et il ressent parfois le besoin de partir à la recherche de ses origines. Comment vivre sereinement l’adoption en tant qu’enfant et que parents ?

France Bleu – C’est déjà demain (1er décembre 2021)

 

Accueil n°196, octobre 2020 – La disponibilité parentale

Devenir parent par adoption ou souhaiter le devenir, c’est se poser d’emblée la question de la disponibilité parentale. Le sujet est abordé dès la procédure d’agrément et pendant tout le cheminement vers l’enfant : un enfant qui aura un vécu, une histoire plus ou moins complexe, des besoins spécifiques, qui aura besoin de temps pour se sécuriser, découvrir sa nouvelle vie et créer de nouveaux liens. Comment se projeter quand on est postulant ? Comment les parents s’organisent-ils à l’arrivée de l’enfant et au long cours ? Comment vivent-ils cette nécessaire disponibilité ?


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La revue Accueil

 

Le jour où j’ai choisi ma famille – Stéphanie Callet, 2020

« Maintenir des liens à tout prix est ce que nous faisons quand nous n’écoutons pas les souffrances psychiques, l’angoisse d’abandon persistante, les incohérences éducatives et affectives auxquelles les enfants sont soumis au quotidien. »1 Cette phrase de Françoise Peille résume bien le récit de Stéphanie, cette petite fille qui ne souhaitait qu’une seule chose : vivre protégée et aimée par sa « famille de cœur ».

À l’âge de 4 mois, Stéphanie est placée en pouponnière car elle est en danger chez ses parents qui souffrent de problèmes psychiatriques. À 11 mois, des signes d’hospitalisme apparaissent et elle est placée en famille d’accueil. Stéphanie grandit et se développe en s’attachant à son assistante familiale et ses cinq enfants. Mais pour l’Aide sociale à l’enfance, le lien mère-enfant doit s’installer et être soutenu. Aussi, sa mère biologique lui rend fréquemment visite puis demande à la recevoir chez elle, mais malheureusement la greffe ne prend pas. Stéphanie est très angoissée et sa mère ne semble pas capable de s’occuper de sa fille, elle vit d’ailleurs chez ses parents. Quant à son père, alcoolique et atteint de schizophrénie, il la terrorise. S’ajoutent à ces tensions, les jugements pour renouveler son placement tous les deux ans, qui perturbent l’adolescente et viennent aggraver le climat d’insécurité dans lequel elle vit. À l’âge de 15 ans, c’est le coup de grâce, sa mère exige de reprendre sa fille alors que la relation est de plus en plus difficile. Stéphanie mènera alors un véritable combat pour que les juges tiennent compte de ses souhaits et des difficultés qu’elle ressent au contact de sa mère. Qu’importe son avis, son anxiété, sa peur et sa souffrance, l’adolescente doit quitter sa famille de cœur, pour partir vivre chez sa mère. Stéphanie se rend compte qu’elle n’est pas entendue par les adultes chargés de s’occuper d’elle, que les décisions sont prises sans qu’on tienne compte de son avis. Au fond, elle n’est pas reconnue en tant que personne, alors, à 15 ans, c’est elle qui écrira directement au juge. Sur les conseils, d’ailleurs, d’une éducatrice.

Ce livre pose le délicat problème du rôle et de la place des familles d’accueil auprès des enfants qu’ils accueillent provisoirement. Peut-on vivre avec des enfants, les éduquer sans leur apporter affection ni amour ? Certes, être famille d’accueil est un métier, ce qui représente un coût financier pour la collectivité, mais faut-il pour autant accéder aux demandes des parents de naissance de reprendre leurs enfants sans tenir compte de « l’intérêt de l’enfant » ? La fameuse loi des « liens du sang », dans le cas présent, semble primer sur toute autre considération. Ce livre, préfacé par le Dr Maurice Berger, est un document qu’il faut lire. S’appuyant sur des courriers ou rapports contenus dans le dossier de Stéphanie, il va bien au-delà du témoignage, il permet de comprendre une certaine « philosophie » qui sous-tend la politique de l’Ase.

Grâce à son potentiel et à une volonté à toute épreuve, l’avenir de Stéphanie s’éclaircira. Mais pour une grande majorité de jeunes, le problème de leur devenir reste entier : que deviennent-ils lorsque sonne le glas de la majorité ? Âge où ils ne sont plus pris en charge – sauf s’ils peuvent bénéficier d’un « contrat jeune majeur ». La famille biologique n’est pas toujours la bonne réponse.

https://www.decitre.fr/livres/le-jour-ou-j-ai-choisi-ma-famille-9782100809554.html

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La photo de la brasserie – Jeanne Taboni Misérazzi

Pour la première fois de sa vie, et par le plus grand des hasards, Caroline découvre quelqu’un qui lui ressemble, au fond d’une brasserie. Ce n’est qu’une photo, celle d’une petite fille de 2 ans, mais intriguée par cette ressemblance – question si présente chez les enfants adoptés –, Caroline mène son enquête et remonte le fil de ses origines. Elle découvrira la lettre de sa mère de naissance écrite au moment de se séparer d’elle et surtout le fameux cahier bleu qui lui livrera d’autres secrets. Romanesque et enchanteur pour de jeunes adolescents amateurs d’histoires heureuses.

https://www.babelio.com/livres/Taboni-Miserazzi-La-photo-de-la-brasserie/1213118

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Une adoption particulière – Chantal de Grandpré

Lorsque le Vietnam s’ouvre à nouveau à l’adoption internationale, les candidats qui souhaitent adopter des enfants déjà grands sont les bienvenus. Ainsi, Camille, 10 ans, et sa sœur Léa, 8 ans, sont confiées à un couple français par un OAA. Après la traditionnelle lune de miel, leur mère constate chez les fillettes, au hasard de faits anodins du quotidien, des comportements étranges. Par petites touches, le doute commence à s’insinuer dans son esprit, mais il lui faudra beaucoup de temps pour comprendre de quoi il retourne : Je ne pouvais pas me douter, à ce moment-là, que cette peur [qui envahit l’une des filles] serait capable du pire. Un livre qui soulève le problème de l’information et de la transparence des dossiers des enfants sur leur histoire, mais aussi de l’accompagnement des parents, incapables, sans une aide très spécifique, de déceler ce qui se trame chez leurs enfants et qui gangrène la relation parents-enfants. Certains adoptés ne peuvent pas s’attacher. Dans une très belle langue, les manifestations de ce trouble sévère de l’attachement sont analysées avec lucidité, mais sans rancœur.

https://www.editionsdelaremanence.fr/livre/une-adoption-particuliere/

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Benni de Nora Fingscheidt

Négligée par sa mère, Benni, 9 ans, est enfermée depuis sa petite enfance dans une violence qu’elle n’arrive plus à contenir. Prise en charge par les services sociaux, ballotée de foyer en foyer, elle n’aspire pourtant qu’à être protégée et trouver un amour maternel qui lui manque tant. Son assistante sociale et Micha, un éducateur, tenteront tout pour panser ses blessures et l’aider à trouver une place dans le monde. Comme une mise en images des propos de Maurice Berger, ce film illustre avec subtilité le parcours et la souffrance explosive de ces enfants dits « incasables », de ces enfants tellement malmenés par la vie qu’un projet d’adoption ne paraît pas envisageable ou représente un véritable défi quotidien.

https://www.advitamdistribution.com/films/benni/

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L’enfant et la souffrance de la séparation – Maurice Berger

Le pédopsychiatre Maurice Berger a longtemps œuvré au CHU de Saint-Étienne, expérience et pratique qu’il a partagées à travers de nombreux articles et ouvrages. Publié en 2003, L’enfant et la souffrance de la séparation vient d’être réédité et, comme Maurice Berger l’écrit lui-même, malgré les dix-sept années qui séparent les deux éditions : Rien de ce qui est écrit ne […] paraît inexact, parce que le besoin de lien demeurera toujours le point fort et le point faible de l’être humain. Le lien, le besoin de lien, les liens en souffrance, voilà bien un sujet qui concerne les enfants adoptés et leurs familles. Cet ouvrage nous permet de mieux comprendre les séquelles, chez certains, d’une séparation précoce, comment l’enfant doit se (re)construire une identité et repenser ses origines. Un chapitre entier est consacré à l’enfant et l’adoption, mais le propos principal porte sur les liens « pathogènes » et leurs conséquences dans le quotidien de l’enfant. Grâce à de nombreux exemples, nous pouvons les percevoir concrètement et mieux en saisir les impacts. Une lecture essentielle !

https://www.dunod.com/sciences-humaines-et-sociales/enfant-et-souffrance-separation-divorce-adoption-placement-0

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