Nos cinq sens font partie intégrante de notre personne, liés au cerveau par des connexions et rouages aussi subtils qu’extraordinaires et solidaires. Pour bien fonctionner, pour pouvoir réagir de façon appropriée, [ils doivent] travailler ensemble, explique le docteur Françoise Hallet. Un cerveau bien équilibré […] nourri de nombreuses sensations, fonctionne bien, ajoute-t-elle. Mais chez les enfants adoptés, comment le développement sensoriel s’est-il passé, dans leurs débuts de vie souvent « troublés » ? N’y a-t-il pas eu des sens « privés de sens » ou « surstimulés » ? Quels dysfonctionnements auraient pu survenir ? Comment déceler d’éventuelles carences, puis comment aider à les « réparer » ? Sur quelle compétence sensorielle s’appuyer pour entrer en relation, pour favoriser les apprentissages ?

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Le revue Accueil, c’est quoi ?

Après avoir, pendant des années, représenté 20 à 25 % des adoptions, l’adoption nationale est désormais largement majoritaire dans notre pays. Pour devenir juridiquement adoptables, les enfants doivent le plus souvent accéder au statut de pupille de l’État, qu’ils peuvent acquérir selon des voies différentes comme nous le rappelle Pascale Salvage. Pourtant, ce statut juridique ne peut pas, à lui seul, définir le parcours singulier de chacun des 3 400 enfants pupilles de l’état, la réalité de leur vécu, de leurs besoins, de leur âge, de leurs origines… Il n’y a pas UN mais DES enfants pupilles de l’État.

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Le revue Accueil, c’est quoi ?

Mardi 13 décembre 2022

La vie d’un enfant confié aux services de l’Aide sociale à l’enfance doit se rapprocher le plus possible de celle de tous les autres enfants. Les professionnels ont le souci de donner une dynamique au parcours de l’enfant pour répondre à son intérêt supérieur : en premier lieu, d’acquérir, à sa majorité, une autonomie aussi bonne que possible en prenant en compte tous les éléments de son environnement.

La loi du 21 février 2022 formalise l’obligation de réaliser un bilan médical, psychologique et social pour tout enfant devenant pupille de l’État. Ce bilan vient remplacer le bilan qui était jusque-là réalisé le plus souvent par un.e psychologue.

En partant de la situation de Léa, des professionnels de terrain partageront avec les participants leur expertise pour effectuer ce bilan médical, psychologique et social. Nous découvrirons, à partir de documents facilement réutilisables, l’importance de ce bilan qui vient compléter les informations contenues dans le projet pour l’enfant.

Devant nous, un Conseil de famille des pupilles de l’État se réunira spécialement pour examiner la situation de Léa, avec sa participation, interrogera tour à tour chaque professionnel. Le Conseil élaborera avec l’aide des participants plusieurs projets de vie et, en fin de journée, choisira le plus adapté pour Léa, en évoquant sa mise en œuvre.

Programme, informations et inscription

Les colloques et les congrès organisés par EFA

Le 13 septembre, la conférence des présidents de groupes de l’Assemblée nationale a accepté, à l’unanimité, la proposition de la présidente de l’Assemblée, Mme Braun-Pivet, de créer une délégation aux droits de l’enfant. Cette délégation sera constituée début octobre et composée de 36 députés répartis entre les groupes de manière proportionnelle. Elle devrait permettre aux parlementaires de se forger une expertise sur les sujets de protection de l’enfance et être force de proposition.

EFA se réjouit de la création de cette délégation et espère que la réflexion commune qui va s’y élaborer permettra un travail parlementaire au plus près des besoins exprimés par les enfants, leurs parents, les professionnels et les acteurs associatifs. EFA formule le souhait qu’une telle délégation soit également créée au Sénat. Avec pour résultat concret une meilleure prise en charge des enfants, s’opérant dans le respect de leurs droits fondamentaux.

Relevé de conclusions de la Conférence des présidents du mardi 13 septembre 2022

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès subit du Docteur Catherine Dartiguenave, ancien médecin de l’Agence Française de l’Adoption (AFA).

Nombre de nos adhérents ont eu l’occasion de la rencontrer, que ce soit lors des formations, colloques ou lors de la réflexion sur leur projet personnel d’adoption avec l’AFA.

Dès son arrivée à l’Agence, elle a initié une collaboration avec EFA autour des Consultations d’orientation et de conseil en adoption, à laquelle elle a associé ses homologues de la Mission de l’adoption internationale (MAI). Nous avons partagé nos convictions, débattu de nos divergences, dans un esprit d’écoute et de respect mutuels, avec toujours en ligne de mire, les besoins des enfants adoptés.

Cette collaboration dans le domaine de la santé s’est élargie au fil du temps à l’ensemble des thématiques relatives à l’adoption et a permis à EFA de construire un partenariat durable avec ces deux institutions (MAI et AFA).

Nous exprimons nos sincères condoléances à sa famille et à ses anciens collègues.

Les enfants adoptés peuventils avoir plus de difficultés à l’école du fait de leur histoire préadoptive ? Sontils en échec scolaire ?

L’enquête EFA en 2015 sur « Le devenir des jeunes ayant grandi dans une famille adoptive » en France a montré que la majorité d’entre eux (53% exactement) obtient au minimum un baccalauréat. Si on considère les enfants adoptés sans problème de santé ni risque de carence affective et n’ayant pas redoublé en primaire, la proportion de bacheliers atteint 70% ce qui est proche de la moyenne nationale en France. Il faut donc dédramatiser la question de la scolarité des enfants adoptés puisqu’une majorité d’entre eux effectue une scolarité « normale » : l’adoption n’est pas synonyme d’échec scolaire.

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L’école a repris, nous vous proposons une vidéo réalisée par nos amis italiens de Coordinamento CARE sur le ressenti de leur première rentrée de quelques jeunes adoptés.

 

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Ce guide est le premier d’une nouvelle collection éditée par Enfance & Familles d’Adoption : Les guides pratiques d’EFA. D’autres suivront sur d’autres thématiques (prochainement un guide Santé), abordant les différentes préoccupations, les questions qui traversent la vie des enfants adoptés et de leur famille, et de ceux qui, de près ou de loin, vont les côtoyer (enseignants, médecins, travailleurs sociaux, etc.).

Si cette première publication porte sur l’école, c’est tout simplement parce que c’est l’un des sujets qui revient le plus souvent dans les rencontres avec les parents : la question de la scolarité des enfants est, avec celles liées à leur santé, au centre des préoccupations familiales, et peut se voir exacerbée dans le contexte de l’adoption. Ce guide n’a pas la prétention d’aborder toutes les questions liées aux relations entre la famille et l’école, mais souhaite apporter un éclairage sur quelques difficultés d’ordre scolaire rencontrées par des enfants adoptés.

Chaque enfant est unique et le fait qu’il soit adopté ne saurait être la seule explication de ses éventuelles difficultés scolaires. Il a une histoire personnelle dont il faut pouvoir tenir compte. A-t-il connu des problèmes de santé? A-t-il déjà été scolarisé?
Après des généralités sur l’adoption, suivent quelques suggestions d’adaptation à certaines activités de classe, et un inventaire des maladresses qui pourraient facilement être évitées.

À qui s’adresse ce guide ?

Tout d’abord, comme son nom l’indique, aux enseignants. Quand le guide leur a été présenté, il a tout de suite été l’occasion d’échanges fructueux. On n’imaginait pas l’adoption comme ça, nous ont dit les enseignants. En quelques pages, il donne une autre image des enfants et de leurs parents. Leur histoire singulière donne un autre éclairage sur leurs réactions, leurs difficultés éventuelles, mais ouvre aussi à toute la richesse d’un vécu différent auquel il convient d’être attentif.

Au-delà de l’adoption, ce guide contribue à éveiller à toutes les autres formes de singularités, première étape d’une éducation à l’acceptation des différences.

Ce livret s’adresse aussi aux parents. En leur permettant de présenter aux enseignants, avec des mots simples, la complexité de ce qu’ils vivent et ressentent, ce guide constitue un nouvel instrument de dialogue. Dialogue avec les enseignants, les professionnels avec lesquels il devient dès lors possible de mettre des mots sur des réalités vécues, des difficultés exprimées par les enfants, un ressenti envers une école qui ne les «comprend pas» ou «ne veut pas comprendre».

Et les enfants ?

Ils sont les premiers concernés. En parcourant le guide avec eux, les parents en apprendront peut-être un peu plus sur ce qu’ils vivent en classe, leur maîtresse ou leur maître, leurs amis ou relations de classe, leurs joies, leurs difficultés. Les enfants s’arrêteront peut-être sur un dessin qu’ils aimeront ou n’aimeront pas, mais dont ils auront envie de parler, qu’ils voudront commenter, avec leurs mots, leurs anecdotes, avec leur propre histoire !

Accessible, illustré, ce guide est le contraire d’un manuel, d’un traité. Il exige beaucoup plus qu’une lecture attentive. Il faut savoir prendre du temps pour «s’apprivoiser».

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Le bulletin n°64 de la newsletter d’EFA vient de paraître.

Accueil n° 203 – « Et nous, parents, sommes-nous adoptables ? »
« Du projet pour l’enfant au projet de vie : le bilan médical, psychologique et social » : la journée professionnelle d’EFA le 13 décembre
EFA rencontre la secrétaire d’État chargée de l’enfance, Charlotte Caubel.
Le rapport annuel 2021 du Cnaop est en ligne.
Les enfants adoptés et l’école.
L’adoption sur le petit écran.

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Fragments (Arte) Confessions sans filtres pour un hymne à la vie. À 47 ans, Diane a décidé de changer de vie. Elle a appris, tant bien que mal, à faire le deuil de sa vie d’avant.

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