Dans tes bras,
de Hubert Gillet, 2009, Sombrero & Rhône-Alpes Cinéma

Partant de l’histoire simple d’un enfant adopté alors qu’il était tout petit, Dans tes bras nous raconte le chemin que va emprunter Louis lorsque, devenu adolescent, il va ressentir un besoin irrépressible de retrouver sa mère de naissance et d’avoir une réponse à toutes les interrogations qui l’assaillent.  Bien qu’il ne soit pas autobiographique, ce premier long-métrage d’Hubert Gillet s’est nourri de l’histoire personnelle de son réalisateur qui, lui-même, a grandi dans une famille d’accueil. Pour lui, réaliser ce film a été une manière « d’interroger ce moment très précis de l’adolescence où la quête d’identité et la recherche de ses propres racines sont nécessaires, urgentes ».

L’histoire de Louis reste une histoire personnelle et, comme dans toute fiction, l’accent est mis de manière insistante sur certains aspects. Mais Enfance & Familles d’Adoption a aimé ce film pour toutes les questions qu’il soulève et toutes les pistes de réflexion qu’il ouvre sur la quête des origines montrant bien, une fois de plus, qu’il n’y a pas de réponse unique.

Le voyage de Sophie
de Gabriel Laurent et Choi Yun-Jung

La petite Coréenne Soo-jin a grandi sous le prénom proche de Sophie dans un village du sud-ouest de la France, après son adoption à l’âge de six ans et demi. En 2009, vingt-deux ans plus tard, elle décide d’aller rendre visite à sa famille biologique à Séoul après avoir repris contact avec son père, Chang-Ho.
Le film raconte les attentes de Sophie, les émotions des retrouvailles, les distances qui se sont installées – l’au-delà des désirs et des regrets.

Autre volet : Le voyage de Chang Ho

Acheter le DVD

 

Le voyage de Chan-Ho 
de Gabriel Laurent

Chang-Ho a dû se résigner, alors que sa fille Soo-jin avait six ans, à la confier à un orphelinat de Séoul pour qu’elle soit adoptée. Soo-jin s’appelle aujourd’hui Sophie, elle est institutrice dans un village des Landes, mère d’une petite Lisa. Après des retrouvailles en Corée trois ans auparavant, Chang-Ho décide à son tour de rendre visite à sa fille en France. Le film évoque la douleur d’un père à la fois démuni et reconnaissant, sa difficulté à accepter son passé, ses efforts pour reconstruire une relation solide et durable.

Autre volet : Le voyage de Sophie

Acheter le DVD

 

Adopte-moi
de Gilles de Maistre, Mai-Juin Production/France 3, 2009

Gilles de Maistre suit pendant plusieurs mois les parcours et les rencontres suscités par les démarches liées à l’adoption qu’elle soit nationale ou internationale, et décrit sous la forme d’un feuilleton les étapes émouvantes de construction de ces nouvelles familles.

Épisode 1 – Nés sous X
Épisode 2 – La Rencontre
Épisode 3 – Vivre ensemble
Épisode 4 – L’Apprentissage de la vie de famille

 

La tête de mes parents ,
de Sophie Bredier, Agat Films, 2012

Sophie Bredier, réalisatrice, adoptée en Corée, nous a livré lors de 3 précédents documentaires (Nos traces silencieuses, Séparées, un corps étranger) sa quête des origines et ses questionnements sur l’abandon, l’adoption, et l’identité. Dans ce 4e film, elle revient sur le parcours de plusieurs personnes nées sous X qui ont décidé, à l’âge adulte, de retrouver l’un ou l’autre de leurs parents de naissance. Entre illusions et désillusions, il est surtout question d’amour et de désamour, de seconde chance ou de rendez-vous manqué. Une vibrante réflexion sur l’identité.

Séparées,
de Sophie Bredier, Arte France, 2000

Pour la première fois depuis son adoption, Sophie Bredier retourne en Corée. Elle entreprend des investigations auprès des responsables de son ancien orphelinat, de l’administration et tente de raviver ses maigres souvenirs.
Dans ce pays qui ne la reconnaît plus et où elle se sent culturellement étrangère, elle goûte les petites choses de la vie coréenne à la recherche d’un simple souvenir, et cherche désespérément une trace administrative de son existence.
Elle mène aussi en parallèle une enquête sur l’adoption et la séparation en Corée et essaye de comprendre comment le sentiment de séparation est vécu en Corée, ce pays où les familles vivent le drame de la partition Nord-Sud depuis cinquante ans.

Nos traces silencieuses,
de Sophie Bredier et Myriam Aziza, 1998, Epicentre films (2000)

Sophie Bredier, née en Corée, a été adoptée par une famille française à l’âge de 4 ans. C’est à peu près tout de ce qu’elle sait de ses premières années d’existence. À 26 ans, accompagnée de la documentariste Myriam Aziza, elle part à la recherche de l’origine des cicatrices présentes sur son corps. En suivant l’itinéraire tracé par ses marques corporelles, Sophie entreprend la quête de ses souvenirs, elle les interroge sans relâche et, de questions en réponses, parvient peu à peu à reconstituer le puzzle de son passé coréen. Le film avance, dévoilant ce qui a été caché, sans jamais chercher à détruire ce qui a existé. Remarquable description du malentendu entre parents et enfants : les parents adoptifs (comme les autres) se sentant menacés à l’idée que leur fille découvre la vérité ; pourtant, rien ne peut défaire ce lien.

Corps étranger,
de Sophie Bredier, La Lucarne Arte France, 2004

Depuis qu’elle est enceinte, Sophie Bredier traverse une violente crise identitaire et existentielle. Comment avoir un enfant quand on ne connaît rien de ses origines et qu’on se sent étranger dans son propre corps ? Que peut-on transmettre quand on ne sait pas qui on est ? Bouleversée, renvoyée à ce lien biologique qu’elle a toujours nié, Sophie Bredier entreprend un voyage intérieur qui l’amène à réfléchir sur la différence physique et l’enracinement, sur les liens avec son entourage et sur sa double identité…

Sous le sceau du Dragon,
de Vincent Dragon, Adalios, 2003

Vincent, Claire et Sophie Dragon sont frère et soeurs, issus de parents biologiques différents et unis par un fort sentiment d’appartenance à leur famille adoptive. Aux abords de la trentaine, ils interrogent ce qui les lie dans le groupe familial reconstitué. De quoi hérite-on? Qu’est-ce qui se transmet? Comment se constitue l’identité?
“Le sceau du Dragon” est un film intime qui parle le langage intérieur de l’adoption et oscille entre la violence du manque originel et la plénitude d’une filiation symbolique…

Bande annonce

De l’enfant rêvé à l’enfant réel
d’Andréa Négrelli, Live Productions, 2009

Andréa Negrelli a vécu longtemps dans la souffrance et la culpabilité de n’avoir pu « faire famille » avec l’enfant qu’elle a adopté avec son mari. Après des problèmes et séparation avec sa fille, la réalisatrice a entrepris de longues investigations pour tenter de comprendre cet échec.. Elle s’est aperçue que d’autres parents vivaient la même impossibilité à nouer des liens affectifs avec leurs enfants, ce qui lui a permis de se dégager de la culpabilité qui l’a trop longtemps hantée. Les parents interrogés osent dire la détresse et les épreuves qu’ils vivent au quotidien. En vis-à-vis, les adoptés adultes confient également ce qu’ils ont pu ressentir, parlent de leurs parents adoptifs, de leur environnement et de l’évolution de leur comportement au fil des ans.

Des personnalités bien connues de nos lecteurs comme Cécile Delannoy, le Docteur Françoise Hallet, et l’équipe québécoise du Docteur Chicoine apportent leurs connaissances dans ce domaine, encore trop peu connues et insuffisamment délivrées aux parents et futurs parents.

Ce film, même s’il a été réalisé il y a quelques années, est resté d’actualité, car il soulève des enjeux de société très importants. Le sujet est l’attachement des enfants, les difficultés et les troubles de l’attachement, au travers de l’histoire de trois familles.
Les problèmes d’attachement peuvent survenir dans les « meilleures familles », mais il existe une catégorie plus perceptible : les enfants adoptés. La raison en est que les adoptés commencent leur vie par des larmes, l’abandon et des douleurs. C’est pour cette raison que ce film se déroule dans des familles adoptives. Parmi les trois familles participantes, j’en suis l’une.

Le point de départ est ma propre histoire : mère adoptive, j’ai traversé plus de 10 ans de conflit avec ma fille adoptive. Au fil des années, il est devenu clair que de nombreuses familles vivent ou vivent les mêmes problèmes, mais personne n’en parle … Le film est réalisé « à la première personne » où je suis en même temps « dedans et dehors », j’interviewe, je partage mes sentiments, je témoigne.

J’ai commencé à tourner le film seul … En France, j’ai été le premier réalisateur à toucher à cette problématique. Plus tard, j’ai rencontré le producteur Xavier LE BLOND, qui a tout fait pour que le film existe.

Le film s’est enrichi du soutien et de la participation de nombreuses personnes : parents et enfants qui témoignent avec sincérité et pudeur, ainsi que par l’univers de professionnels français, belges, québécois, qui éclairent les spectateurs sur le phénomène de l’attachement, dans la vie quotidienne des familles.